Le prix des avocats monte à cause de leur popularité
Si vous trouvez les avocats trop chers ces jours-ci, c’est en partie de votre faute. Ces fruits sont si populaires que les producteurs ne fournissent plus à la demande.
Les avocats auraient même pu coûter encore plus cher si certains commerçants ne s’étaient pas forcés à les vendre à perte.
«Maintenant, je perds de l’argent avec les avocats, mais pour garder mes clients, je suis obligé», dit Gavid Aqubal, propriétaire d’une fruiterie à Montréal.
«Ils sont fous d’avocats, c’est spectaculaire, j’en vends 200 caisses par semaine», ajoute-t-il.
Le fruitier rapporte que les caisses de petits avocats lui coûtent environ 70 $ ce mois-ci, alors qu’ils étaient encore à 33 $ en décembre 2016.
Ces derniers jours, les avocats se détaillent entre 2,50 $ et 2,99 $ en épicerie.
«Quand je vais chez IGA, je vois que les petits avocats sont très chers, c’est pour ça que je préfère les acheter ici», dit Vincent Kammerer, client de la fruiterie.
70 000 TONNES
Chris Sarantis est directeur de Canada Wide Fruits, un des plus gros fournisseurs de fruits et légumes du Canada, et membre du conseil d’administration de l’association québécoise de la distribution de fruits et légumes.
Il explique que les distributeurs ont une demande d’avocats 30 % plus élevée que l’année passée au pays, ce qui explique en partie les prix.
«Les Canadiens ne mangeaient pas d’avocats avant, jusqu’à ce que le Mexique en fasse une grande promotion auprès des épiceries et des restaurants pour encourager leur consommation», dit-il.
En 2015, le Canada en a importé environ 70 000 tonnes d’avocats, soit presque le double comparativement à 2011.
LES PRIX VONT BAISSER
M. Sarantis justifie la hausse des prix par les variations de l’offre et de la demande.
«Les avocatiers donnent une grosse récolte une fois tous les deux ans. L’année dernière, on a eu une très grosse récolte et cette année on tombe dans la plus petite», dit-il.
M. Sarantis explique que ces variations de récolte sont normales, mais que si le ralentissement se fait plus sentir, c’est parce que l’industrie ne s’attendait pas à ce que la demande excède la norme habituelle.
Il précise toutefois que ces dernières semaines marquent la fin de la saison et que les prix normaux devraient revenir vers la mi-juillet pour la nouvelle saison.
Aussi, pour mieux répondre aux demandes futures, les distributeurs prévoient augmenter les importations du Chili et de la Californie.