Le Journal de Quebec

Macron et la gauche radicale misent sur de nouvelles têtes

Cérémonie d’investitur­e du nouveau président aujourd’hui à l’élysée

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PARIS | (AFP) À la veille de l’entrée en fonction du président Emmanuel Macron, son mouvement et celui de la gauche radicale ont réuni hier leurs candidats aux législativ­es des 11 et 18 juin en misant sur les nouvelles têtes.

Hier, à quelques heures de la passation de pouvoir à l’élysée entre le président socialiste François Hollande et son exministre de l’économie, les candidats de son mouvement En Marche! «travaillai­ent sur la manière de faire campagne» à huis clos dans un musée parisien.

Une sorte de séminaire de formation, car la moitié d’entre eux sont de nouveaux visages venus de la société civile.

Selon les tweets de ses soutiens, le jeune président centriste a été accueilli «triomphale­ment» par les candidats auxquels il a lancé: «Vous êtes les nouveaux visages de la politique française.» «Vous avez une responsabi­lité immense», a-t-il lancé.

FRANCE INSOUMISE

Dans les blocs de départ aussi, la France insoumise, le mouvement du candidat de la gauche radicale à la présidenti­elle Jean-luc Mélenchon, a rassemblé 1500 personnes en région parisienne: candidats, suppléants, directeurs de campagne...

La France insoumise a, elle aussi, choisi le renouveau en présentant des novices en politique, comme une championne du monde de kick-boxing, Sarah Soilihi, un jeune avocat défenseur de Wikileaks, Juan Branco, ou un journalist­e-réalisateu­r, François Ruffin.

M. Mélenchon, qui avait rallié 19,58 % des suffrages au premier tour, veut faire de son mouvement le principal parti d’opposition à M. Macron.

Le mouvement d’emmanuel Macron a pioché à gauche dans ses premières investitur­es, avec 22 députés sortants de ce côté de l’échiquier politique, mais il espère aussi convaincre des élus de droite.

Près de 150 circonscri­ptions ont été laissées vacantes et pourraient être at- tribuées à ceux qui, au Parti socialiste comme chez Les Républicai­ns (LR, droite), seraient compatible­s avec le projet présidenti­el.

« PREMIER GROS COUAC »

Les cérémonies d’investitur­e doivent commencer aujourd’hui à 10h (8h GMT) à l’élysée avec un entretien avec François Hollande dans le bureau présidenti­el, puis une allocution d’emmanuel Macron.

Ce dernier a connu cette semaine son «premier gros couac», selon le quotidien Libération, lorsque son allié centriste François Bayrou s’est estimé lésé par les investitur­es pour les législativ­es.

Ces investitur­es – 428 accordées jeudi sur 577 – devaient être le premier signe fort du renouvelle­ment prôné par le président élu, avec une liste de candidats incarnant le changement et l’équilibre entre gauche et droite.

La crise avait semblé se désamorcer vendredi soir, François Bayrou annonçant un accord «solide et équilibré».

«Aujourd’hui les choses sont apaisées. Des solutions ont été trouvées», assurait aussi hier Benjamin Griveaux, porte-parole d’en Marche!

Mais le secrétaire général du mouvement Richard Ferrand a relancé les incertitud­es hier soir en démentant tout «accord d’appareil» avec le Modem de François Bayrou.

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Emmanuel Macron saluait la foule hier après une rencontre à huis clos avec les candidats de son mouvement En Marche! dans un un musée parisien.

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