Trois-rivières, capitale des aînés
Plus d’un résident sur cinq de cette ville de la Mauricie a fêté ses 65 ans, vient de conclure Statistique Canada
OTTAWA | Trois-rivières est la nouvelle capitale canadienne des aînés. La ville québécoise trône au sommet des cités ayant la plus grande proportion de résidents de plus de 64 ans, selon de nouvelles données publiées par Statistique Canada.
«C’est peut-être la chose la moins étonnante que j’ai entendue de la journée! Venez bruncher à Trois-rivières, et vous ne verrez que des têtes blanches partout», a lancé en riant Ginette Lapointe, la DG du groupe de défense des aînés Fadoq-mauricie.
Selon de nouvelles données du recensement 2016 publiées hier par Statistique Canada, 22,3 % des résidents de Trois-rivières ont plus de 64 ans. La municipalité se hisse au sommet des villes de plus de 100 000 habitants ayant la plus grande portion d’aînés parmi sa population.
Parmi les plus petites villes de 5000 habitants et plus, c’est Thetford Mines qui trône au sommet québécois.
BEAUCOUP DE SERVICES
Selon Mme Lapointe, c’est notamment la panoplie de services et d’organismes dédiés aux aînés qui continue à les attirer à Trois-rivières, en plus des loyers qui sont «extrêmement abordables pour une grande ville».
«Lorsque quelqu’un vit grâce à sa pension, cette personne ne veut pas dépenser tout son argent pour payer son loyer. Il y a énormément de résidences de qualité à Trois-rivières et c’est très attirant pour une personne aînée», a souligné Mme Lapointe.
CANADA, TERRE DES AÎNÉS ?
Selon les données du même recensement, le nombre de Canadiens membres du club de l’âge d’or (65 ans et plus) a dépassé le nombre d’enfants de 14 ans et moins pour la première fois depuis 1871.
Les Canadiens de 65 ans et plus ont augmenté de 20 % depuis 11 ans, du jamais-vu depuis 70 ans.
Le vieillissement de la population est d’ailleurs visible partout au Québec, où les personnes aînées représentent une tranche encore plus importante de la population (18,3 %, contre la moyenne nationale de 16,9 %).
«L’augmentation de l’espérance de vie des Canadiens fait croître progressivement le nombre et la proportion de personnes âgées, et la faible fécondité persistante depuis les années 1970 limite le nombre d’enfants», explique l’organisme dans son rapport.