Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Lettre à mon père décédé

Bien que la nouvelle année soit entamée, je te souligne que j’ai passé mon troisième Noël sans toi dont je m’ennuie. Par contre, je suis heureuse que tu n’aies pas eu à vivre les dernières années, car la situation est pire que ce que tu avais pu voir et entendre de ton vivant.

Moins de trois semaines après ton décès, j’ai appelé maman avant d’aller la voir. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle pleure toutes les larmes de son corps en me parlant de toi puisqu’elle t’avait supporté pendant tes années de maladie qui s’étaient quand même étirées plus que prévu. Mais je ne m’attendais pas non plus à l’expression aussi vive d’une bonne humeur que je ne lui avais pas connue depuis longtemps. On aurait dit la veuve joyeuse. Ça m’a fait tellement mal que je me suis abstenue ensuite de la visiter.

Il serait trop long de raconter tout ce qui s’est passé depuis ton décès. En résumé, les reproches, faussetés et accusation­s gratuites contre toi ou moi pleuvent de partout. Je ne comprends pas l’attitude de maman et des membres de la famille dont elle a choisi de s’entourer. J’ai l’impression d’être devant des étrangers. Pareil à l’inverse. Avec pour conséquenc­e que je n’ai plus envie de les fréquenter, pas plus que d’aller voir maman. On jurerait que tout ce monde t’en veut d’avoir survécu trop longtemps à ton cancer.

Heureuseme­nt, le reste de la famille n’a pas changé. Ça m’aide à passer au travers. Mais je n’ai plus la force de faire comme si rien n’avait été dit ou que rien ne s’était passé. Tout cela est trop méchant et dure depuis trop longtemps. J’espère que les personnes qui t’ont connu se souviendro­nt de toi comme tu étais de ton vivant et ne se laisseront pas influencer par le tissu de mensonges qui court présenteme­nt. Tout ça m’aide à comprendre pourquoi certaines personnes âgées ne reçoivent plus la visite de leurs enfants sans que ce soit la faute de ces derniers.

Merci d’avoir été mon père et repose en paix

Vous adoptez la bonne attitude dans les circonstan­ces. Quand on ne peut se battre contre un ennemi qui utilise des arguments mensongers pour prouver son point, mieux vaut s’abriter pour attendre que la vague passe. Dans la mesure où vous avez l’appui d’une frange plus éclairée de votre entourage, servez-vous en pour replacer les faits dans une plus juste perspectiv­e, et ainsi redorer votre blason en même temps que celui de votre père. Rappelez-vous du proverbe : « Même si les chiens hurlent, la caravane passe! »

Il ne faut jamais cesser de se battre dans la vie

Je fus désolée de lire les propos de « Femme à bout » devant le désastre qu’est devenu se vie suite à la perte de son emploi dans la cinquantai­ne et son peu d’espoir de se retrouver un travail à cet âge. Son affirmatio­n est fausse, elle peut encore se trouver du travail. Mais peut-être en cherchant hors des sentiers battus. Pourquoi ne pas explorer le secteur des brigadiers scolaires? Non seulement ça lui permettrai­t d’avoir un salaire, donc de mettre du beurre sur son pain, mais ça lui permettrai­t, puisqu’il est plus facile d’entrer en contact avec des jeunes qu’avec des adultes, de créer des liens d’attachemen­t. Se sentir apprécié des enfants, ça vous remonte un moral! Je fus touchée par son histoire car mon parcours me semble assez proche du sien et je m’en suis sortie.

Une femme

Non seulement cette femme pourra-t-elle se rassurer sur le fait qu’elle n’est pas seule au monde dans sa situation, mais elle bénéficier­a en plus de l’excellente suggestion que vous lui faites. Pour faire applicatio­n comme brigadière on n’a qu’à se rendre dans un Poste de police pour y demander un formulaire d’applicatio­n et le remplir.

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