QS isolé sur le financement des écoles privées
Les autres partis se sont prononcés contre la motion
Québec solidaire devra faire cavalier seul dans son combat pour couper le financement public aux écoles privées du Québec.
«C’est pas parce que M. Gabriel Nadeau-dubois nous fait une petite visite aujourd’hui qu’on va couper le financement aux écoles privées», a lancé le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, mercredi.
«Il y a un équilibre qui est bien établi», estime le ministre, en citant la «liberté de choix» des parents.
Selon Sébastien Proulx, il en coûterait des «centaines de millions de dollars» pour rapatrier les élèves dans le réseau public, puisque Québec finance seulement 60 % d’une place au privé.
MOTION
Le débat sur le financement a été relancé par Québec solidaire, qui a utilisé son unique motion du mercredi, hier, pour obliger les partis à se prononcer sur la question. Il s’agit d’ailleurs d’un des thèmes principaux de la campagne de Gabriel Nadeau-dubois (lui-même un produit de l’école privée) dans Gouin.
Le vote sur la motion aura lieu aujourd’hui, mais déjà, les autres partis se sont prononcés contre.
DIFFÉRENCES IDÉOLOGIQUES
La manoeuvre a toutefois mis en évidence les différences idéologiques entre Québec solidaire et le Parti québécois, alors que JeanFrançois Lisée souhaite réaliser la convergence des deux formations en vue des élections de 2018.
Pour le chef péquiste, il s’agit d’une «fausse bonne idée» qui n’apportera aucune économie. «C’est le contraire, ça coûtera plus cher», estime Jean-françois Lisée. Amir Khadir, lui, rétorque que le PQ n’est pas réellement un parti de gauche, malgré le virage social-démocrate promis par Jean-françois Lisée. «Le Parti québécois mériterait de reconsidérer son positionnement sur plusieurs enjeux, dont l’école publique», affirme le député solidaire.