Les États-unis frappent la Syrie
Selon la Maison Blanche, 59 missiles Tomahawk ont été lancés sur la base militaire
WASHINGTON | (AFP) Les ÉtatsUnis ont frappé une base aérienne syrienne en réponse à l’attaque chimique attribuée au régime de Bachar al-assad, ont annoncé des responsables américains hier.
Les frappes, première opération militaire des Etats-unis contre le régime syrien, ont été menées avec «59 missiles» de croisière Tomahawk, a annoncé la Maison Blanche, précisant qu’elles avaient visé la base aérienne de al-chaayrate associée au programme d’armes chimiques de Damas et directement liée aux évènements horribles de mardi.
TRUMP RÉAGIT
Le président Donald Trump a affirmé que ces opérations étaient «dans l’intérêt vital de la sécurité nationale» des États-unis.
Le visage grave, le président républicain a affirmé que l’amérique était synonyme de justice, appelant les nations civilisées à mettre fin au bain de sang en Syrie, ravagée par une guerre qui a fait 320000 morts depuis mars 2011, jeté des millions de réfugiés sur les routes et provoqué la pire crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.
Washington a accusé le régime syrien d’avoir utilisé un agent neurotoxique de type sarin mardi contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie. Ce bombardement a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants.
«Pour ces attaques, le régime Assad a utilisé un agent neurotoxique qui a les caractéristiques du sarin», a affirmé un haut responsable de la Maison-blanche sous couvert d’anonymat.
PAS D’ACCORD À L’ONU
Plus tôt dans la soirée, les membres du Conseil de sécurité de L’ONU n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur la meilleure réponse à apporter à l’attaque de mardi.
La Russie, par la voix de son ambassadeur aux Nations unies, avait mis en garde les États-unis contre une éventuelle inter- vention militaire contre son allié syrien.
«S’il y a des actions militaires, toute la responsabilité sera sur les épaules de ceux qui auront initié une telle entreprise tragique et douteuse», a déclaré l’ambassadeur russe Vladimir Safronkov à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur la Syrie.
Les missiles ont été tirés depuis les bateaux de guerre américains USS Porter et USS Ross qui se trouvent actuellement en Méditerranée orientale, a précisé un deuxième responsable américain.
Les frappes ont visé «de multiples cibles» sur la base, «avions», «pistes», ou «pompes à carburant», a-t-il précisé.
« AGRESSION »
La télévision d’état syrienne a qualifié d’«agression» les frappes américaines, évoquant plus d’une cible.
En plus de pertes matérielles, le régime déplorerait des morts. «Il y a des martyrs», a affirmé le gouverneur de Homs, Talal Barazi sans donner de bilan précis.