Les stations de ski sortent l’artillerie lourde pour se refaire
Les opérateurs se sont habitués aux conditions climatiques changeantes
Les stations de ski sortent l’artillerie lourde pour minimiser les caprices de dame nature à l’aube de la deuxième semaine de relâche scolaire.
À compter de ce soir, des milliers de petites frimousses qui habitent l’île de Montréal et la région de Québec seront en relâche en même temps.
Après le redoux des derniers jours, les opérateurs de centres de ski ont sorti les gros équipements pour redonner des conditions acceptables aux skieurs qui prévoient se lancer à l’assaut des pistes durant cette période achalandée.
«C’est certain qu’on a perdu une journée avec la pluie qui est tombée mercredi. On a été en opération réduite avec peu de visiteurs. Par contre, ce qui est très positif, c’est que la neige est venue après la pluie et non le contraire. Donc, ça nous permet de rétablir nos conditions de neige. On est reparti pour la semaine qui s’en vient», a affirmé Lisa-marie Lacasse, porte-parole pour Resorts of Canadian Rockies.
Pour cette organisation, qui gère les stations soeurs Mont Ste-anne et Stoneham, la relâche représente jusqu’à 25 % des revenus annuels, soit l’équivalent des recettes enregistrées durant la période des Fêtes.
RETOUR DES CANONS À NEIGE
Le redoux et la pluie ont aussi eu un impact à la station de ski Bromont où l’on a jugé bon ressortir les canons à neige.
«Jusqu’à cette semaine, on était près de la moyenne. Donc, beaucoup mieux que l’an passé où cela a été désastreux», a expliqué Charles Désourdy, PDG de la station touristique Bromont.
La baisse d’achalandage mentionnée par M. Désourdy affecte principalement les entrées à la billetterie puisque 70 % des skieurs à Bromont sont des abonnés de saison. Pour être certaine de pouvoir garantir l’accès à ses pistes jusqu’au 1er avril, la station a choisi hier de ressortir les canons à neige, malgré les coûts qui y sont associés.
«Ça va donner un peu d’oxygène à nos surfaces», a ajouté M. Désourdy qui se dit «immunisé» par les conditions météorologiques. l’année dernière, l’homme d’affaires soutient avoir connu la pire saison de ski en 30 ans de carrière. «On ne veut pas voir ça trop souvent.»
L’association des stations de ski du Québec, qui prévoyait atteindre les six millions de jours-ski correspondant à la normale des 10 dernières années, maintient toujours cette prévision.