Trump dénonce une « chasse aux sorcières »
Son ministre de la Justice aurait menti sur Moscou
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a dénoncé hier une «chasse aux sorcières» face aux appels à la démission de son ministre de la Justice dans l’affaire des contacts supposés de ce dernier et d’autres fidèles alliés avec des proches du Kremlin pendant la campagne électorale américaine.
Soutien de la première heure au Sénat du président républicain, dont il a inspiré la politique anti-immigration, le ministre de la Justice Jeff Sessions a reconnu avoir rencontré l’ambassadeur russe aux États-unis à deux reprises l’année dernière, en contradiction apparente avec des déclarations récentes.
CONFIANCE «TOTALE»
«Jeff Sessions est un honnête homme», a écrit Donald Trump dans un communiqué hier soir, au terme d’une journée agitée par cette affaire au Capitole et dans les médias américains. Il l’avait plus tôt assuré de sa confiance «totale».
Donald Trump reconnaît toutefois que son ministre aurait pu répondre «plus précisément» lorsqu’une commission parlementaire l’a interrogé sur ses éventuels contacts avec des responsables russes.
Jeff Sessions a en effet plus tard admis avoir eu de tels contacts pendant la campagne mais en sa qualité de sénateur et non de représentant de la campagne de Donald Trump. «Mais ce n’était clairement pas intentionnel», poursuit le président. «Il n’a rien dit de faux.»
EXCLU
Un nombre croissant de parlementaires de l’opposition démocrate mais aussi de la majorité républicaine appelaient à ce que «l’attorney General» s’exclue de lui-même de l’enquête conduite par le FBI sur la campagne de piratage et de désinformation attribuée à Moscou.
Jeff Sessions a finalement annoncé hier qu’il se récusait dans toute enquête sur la campagne. Et il a expliqué que c’était son rôle de sénateur de rencontrer des diplomates et qu’il avait parlé de «choses normales» avec l’ambassadeur russe, disant ne pas se souvenir si le sujet de l’élection avait été abordé.