Volée à Hawaï, elle se dit «abandonnée» par le Canada
Vanessa Fortin s’est fait voler son passeport et son portefeuille
Une jeune Québécoise qui s’est fait voler son passeport et son portefeuille se retrouve prisonnière d’hawaï et accuse le gouvernement canadien de l’abandonner.
Vanessa Fortin est partie le 10 décembre pour un long voyage de six mois.
Sa première destination était l’île de Mauï, à Hawaï. Ensuite, elle devait se rendre en Australie.
Ses plans ont été anéantis le 4 février, alors que la femme de 27 ans s’est fait voler ses effets personnels à l’auberge de jeunesse.
Sans argent ni pièces d’identité, Vanessa a rencontré la police et déclaré son passeport volé. Elle a ensuite pris contact avec Passeport Canada qui lui a indiqué qu’à l’aide d’une procuration, sa mère pouvait faire une nouvelle demande de passeport.
Dix jours après avoir réussi à rassembler tous les papiers officiels, sa mère s’est vu refuser la demande. Entre temps, Vanessa a manqué son avion pour l’australie.
«Ils ont refusé en lui disant que seule l’ambassade pouvait m’aider. Je suis frustrée et outrée du système. Je me sens abandonnée», a dit Vanessa au Journal.
«Tous les organismes me disent n’importe quoi d’un bord et de l’autre. J’ai dû dépenser des centaines de dollars. C’était mon argent pour l’australie».
Linda Paquet, la mère de Vanessa, n’en revient toujours pas du refus de Passeport Canada. «Ils m’ont répondu: qu’elle se débrouille seule», a relaté Mme Paquet.
« FOUILLE À NU »
À Hawaï, il n’existe pas d’ambassade canadienne. Les Canadiens ayant besoin d’aide à Hawaï, en vertu d’un accord, doivent se présenter au consulat d’australie.
Le problème, c’est que Vanessa était physiquement sur l’île de Maui et que le consulat se trouve dans la ville de Honolulu, sur l’île de O’ahu. Elle devait absolument prendre un avion afin de s’y rendre.
Hier, elle a acheté un billet d’avion et s’est présentée à l’aéroport sans pièce d’identité pour un vol interne. Une épreuve qui lui a valu une fouille à nu et un interrogatoire très serré. «C’est un peu humiliant, mais elle s’est pliée à ça», a pesté sa mère.
INCERTITUDE
Elle s’est rendue au consulat australien, où elle a été très bien accueillie. Vanessa ne sait toujours pas comment elle réussira à obtenir un nouveau passeport.
«Ça pourrait encore prendre deux semaines, a dit Mme Paquet. Elle pourrait aussi seulement avoir un passeport 24 heures pour revenir ici. Ça n’a aucun bon sens. On a tout fait ce que Passeport Canada demandait et là ça ne fonctionne pas».
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada n’a pas voulu commenter ce cas spécifique.