16 ans de prison pour vols, émeute et prise d’otages
Il a pris le blâme pour plus de 25 chefs d’accusation
SEPT-ÎLES | Un homme de 22 ans passera 16 ans en prison pour plusieurs vols, avoir pris en otage des agents correctionnels et avoir participé à une émeute à la prison de Baie-comeau.
Dany Bernatchez est déjà en prison depuis plus de deux ans et a dit regretter ses gestes hier devant la juge Louise Gallant.
Bernatchez a pris le blâme pour plus de 25 chefs d’accusation, dont 14 liés à la prise d’otages du 22 juin 2016 sur deux agentes du service correctionnel de Sept-îles.
Le procureur de la Couronne, Me Thierry Pagé, a précisé que huit agents ont vécu beaucoup de stress et de peur lors de l’événement qui a duré plus de trois heures. Les deux agentes prises en otage sont encore en arrêt de travail.
Certaines pratiques ont été modifiées au palais de justice de Sept-îles depuis les événements. Le complice de Bernatchez dans la prise d’otages, Steven Godin Charlish, a plaidé coupable en décembre à cinq chefs d’accusation et purge une peine de 4 ans de prison.
VOLS ET ÉMEUTE
Dany Bernatchez avait d’abord été arrêté pour une série de vols commis en plein temps des Fêtes, entre le 28 décembre 2014 et le 3 janvier 2015. Avec deux complices, il a effectué des vols qualifiés à Sept-îles, Dolbeau, Trois-rivières et Québec.
Les trois Septiliens avaient commencé par l’épicerie Santerre et le Dépanneur 7 jours sur la Côte-nord, avant de dérober 850 $ au Bar L’alibi en Mauricie. Ils ont ensuite volé la Banque Nationale de Dolbeau-mistassini et une résidence de Québec. Chaque fois, Dany Bernatchez a utilisé une arme de calibre 12 tronçonnée.
Bernatchez a aussi reconnu mercredi sa culpabilité à trois chefs d’accusation pour sa participation à l’émeute à la prison de Baie-comeau le 2 novembre 2015. Il s’est battu avec un autre détenu en utilisant une lame, ce qui a dégénéré et causé des dégâts importants au Centre de détention.
La juge Louise Gallant a accepté une recommandation conjointe des avocats de la défense et de la Couronne. Devant sa famille, Dany Bernatchez a exprimé des regrets et a dit comprendre la gravité de ses gestes et la nécessité d’une lourde sentence.
ENFANCE DIFFICILE
L’avocat assumant sa défense, JeanLuc Desmarais, a soutenu que Bernatchez a vécu une enfance difficile, avec des problèmes de consommation de drogue dure en bas âge. Une psychologue a évalué ce dernier pour conclure qu’il n’a pas besoin d’être inscrit délinquant dangereux ou à contrôler.