Les soins psychiatriques débordent de toute part à Québec
Au CHU de Québec, les patients admis à l’urgence pour des problèmes de santé mentale ont connu une augmentation significative de 16 % en septembre qu’on parvient mal à expliquer.
Ces données reflètent la tendance à la hausse constatée ces 10 derniers mois, aussi bien aux urgences que dans les unités de soins psychiatriques, qui débordent littéralement. Résultat, la durée de séjour à l’urgence s’est détériorée en septembre, à raison de quatre heures de plus en moyenne, tandis que les séjours de plus de 24 et 48 heures sur civière ont augmenté de près de 6 %.
«Nous ne sommes pas capables d’identifier une cause en particulier. L’augmentation est constante depuis avril au niveau régional. Habituellement, il y a une baisse de l’achalandage l’été, mais les admissions se sont maintenues», confirme la porte-parole du CHU de Québec, Geneviève Dupuis. Vendredi dernier, au CHUL, l’unité de soins psychiatriques de 40 places était en surcapacité de six lits. En septembre, les visites à l’urgence psychiatrique de l’hôpital de l’enfant-jésus ont grimpé de 29 % et de jusqu’à 36 % à l’hôpital du Saint-sacrement.
transfert Administratif
«Récemment, nous avons eu des rencontres avec les gens du programme Alliance (s’adressant aux grands consommateurs de services de santé), afin de mettre sur pied des services externes mieux adaptés à la clientèle en santé mentale. On est en train de mettre en place des solutions à long terme», souligne Mme Dupuis.
À compter du 29 novembre, l’ensemble des programmes en santé mentale du CHU de Québec sera transféré sous la gouverne du CIUSSS de la Capitale-nationale, qui chapeaute déjà l’institut en santé mentale de Québec.
Du côté des organismes communautaires en santé mentale, on réfléchit à l’organisation et à l’accès aux services en amont, en première ligne, dans la région de Québec.