Andrew Luck rebondira-t-il?
Le quart-arrière des Colts connaît ses plus durs moments en carrière
NASHVILLE, Tennessee | Après un début de carrière phénoménal, Andrew Luck n’est plus que l’ombre de luimême récemment. Voilà que certains vont même jusqu’à se demander si le quart-arrière des Colts sera véritablement le prodige annoncé.
Quand les temps sont durs, la panique s’installe, mais un brin de perspective s’impose. Bien sûr que Luck demeure un formidable quart-arrière!
Je l’ai dit souvent et je ne le répéterai jamais assez: la qualité de son jeu a souvent permis de masquer des lacunes évidentes des Colts, dont le jeu abominable de leur ligne offensive. Les Colts, depuis que Luck est devenu leur quart-arrière en 2012, chamboulent perpétuellement leur ligne à l’attaque. En 2014, l’équipe a utilisé pas moins de 10 partants sur la ligne, un sommet dans la ligue. Un total de 11 changements ont été effectués en cours de route. Cette saison, la tendance se poursuit avec de nouveaux partants. La seule constante demeure Anthony Castonzo au poste de bloqueur à gauche.
REVIREMENTS EN TROP
Voilà qui est indicateur de deux choses. D’une part, les Colts semblent incapables d’établir une fondation solide autour de leur joueur-vedette en tenant pour acquis que ses qualités athlétiques le sortiront toujours du pétrin. D’autre part, ce chambardement constant nuit assurément à la fluidité de l’offensive.
Rarement aura-t-on vu un quartarrière de franchise si mal protégé.
Cela étant dit, Luck n’est pas blanc comme neige. Même s’il se retrouve sous la pression persistante de la défensive, il doit prendre de meilleures décisions avec le ballon. Les cinq interceptions de cette saison semblent malheureusement le reflet d’une tendance. En trois saisons et des poussières, il a cumulé 48 interceptions. Depuis la saison dernière, il compte au total 26 revirements, un sommet chez les quarts partants à travers la ligue sur cette période. En six matchs de séries, il a aussi lancé 12 interceptions.
La longue passe, qui est le principal atout de Luck depuis 2012, lui fait défaut cette saison puisque ses cinq interceptions sont survenues sur des passes de 10 verges ou plus, soit le même total que durant toute la saison 2014. Son nombre moyen de verges par passe a glissé à 5,73, tandis qu’il s’élève à 7,1 en carrière.
RETOUR EN PUISSANCE
Il serait très étonnant que la descente de Luck se poursuive contre les Titans demain, à Nashville. Les Titans sont l’équipe que Luck a pris le plus de plaisir à martyriser à ce jour, avec six victoires en autant de duels. D’ailleurs, les Colts malmènent la division Sud au grand complet, avec une série de 13 victoires en matchs intradivision.
En ce moment, Luck joue le pire football de sa jeune carrière, mais il rebondira assurément. Ça commence demain.