Le Journal de Quebec

Andrew Luck rebondira-t-il?

Le quart-arrière des Colts connaît ses plus durs moments en carrière

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

NASHVILLE, Tennessee | Après un début de carrière phénoménal, Andrew Luck n’est plus que l’ombre de luimême récemment. Voilà que certains vont même jusqu’à se demander si le quart-arrière des Colts sera véritablem­ent le prodige annoncé.

Quand les temps sont durs, la panique s’installe, mais un brin de perspectiv­e s’impose. Bien sûr que Luck demeure un formidable quart-arrière!

Je l’ai dit souvent et je ne le répéterai jamais assez: la qualité de son jeu a souvent permis de masquer des lacunes évidentes des Colts, dont le jeu abominable de leur ligne offensive. Les Colts, depuis que Luck est devenu leur quart-arrière en 2012, chamboulen­t perpétuell­ement leur ligne à l’attaque. En 2014, l’équipe a utilisé pas moins de 10 partants sur la ligne, un sommet dans la ligue. Un total de 11 changement­s ont été effectués en cours de route. Cette saison, la tendance se poursuit avec de nouveaux partants. La seule constante demeure Anthony Castonzo au poste de bloqueur à gauche.

REVIREMENT­S EN TROP

Voilà qui est indicateur de deux choses. D’une part, les Colts semblent incapables d’établir une fondation solide autour de leur joueur-vedette en tenant pour acquis que ses qualités athlétique­s le sortiront toujours du pétrin. D’autre part, ce chambardem­ent constant nuit assurément à la fluidité de l’offensive.

Rarement aura-t-on vu un quartarriè­re de franchise si mal protégé.

Cela étant dit, Luck n’est pas blanc comme neige. Même s’il se retrouve sous la pression persistant­e de la défensive, il doit prendre de meilleures décisions avec le ballon. Les cinq intercepti­ons de cette saison semblent malheureus­ement le reflet d’une tendance. En trois saisons et des poussières, il a cumulé 48 intercepti­ons. Depuis la saison dernière, il compte au total 26 revirement­s, un sommet chez les quarts partants à travers la ligue sur cette période. En six matchs de séries, il a aussi lancé 12 intercepti­ons.

La longue passe, qui est le principal atout de Luck depuis 2012, lui fait défaut cette saison puisque ses cinq intercepti­ons sont survenues sur des passes de 10 verges ou plus, soit le même total que durant toute la saison 2014. Son nombre moyen de verges par passe a glissé à 5,73, tandis qu’il s’élève à 7,1 en carrière.

RETOUR EN PUISSANCE

Il serait très étonnant que la descente de Luck se poursuive contre les Titans demain, à Nashville. Les Titans sont l’équipe que Luck a pris le plus de plaisir à martyriser à ce jour, avec six victoires en autant de duels. D’ailleurs, les Colts malmènent la division Sud au grand complet, avec une série de 13 victoires en matchs intradivis­ion.

En ce moment, Luck joue le pire football de sa jeune carrière, mais il rebondira assurément. Ça commence demain.

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Depuis le début de la saison dernière, pas un quartarriè­re partant de la NFL n’a commis plus de revirement­s qu’andrew Luck.
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