Un voleur oublie son verre à café sur les lieux du crime
Un voleur pas très futé qui a dérobé trois ordinateurs et des bijoux dans un appartement montréalais s’est fait prendre en oubliant son gobelet de café Mcdonald’s sur la télé.
Sabri Ben Hedi Ben Hariz ne se serait peut-être jamais fait condamner pour son crime, n’eût été son amour du café.
Le jeune homme de 30 ans a profité de l’absence d’un résident de la rue Berri pour s’introduire dans son logement, le 7 avril 2011.
Il est reparti avec trois ordinateurs portables, du parfum Calvin Klein, plusieurs bijoux, dont trois montres, et la somme de 40 $.
Le hic, c’est qu’il a oublié son gobelet de café Mcdonald’s sur la télé se trouvant dans la chambre du fils de celui qui a porté plainte dans cette affaire.
EMPREINTE DIGITALE
Et comble de malheur pour Ben Hariz, les policiers ont découvert son empreinte digitale sous le verre.
Un mandat d’arrestation a donc été lancé contre lui 10 mois après le vol, en février 2012.
«Il n’y avait pas d’autres empreintes sur le gobelet. Ni le plaignant ni les membres de sa famille ne boivent du café et ils ne fréquentent pas la chaîne Mcdonald’s», a mentionné le juge Patrick Healy en déclarant l’accusé coupable d’introduction par effraction et vol la semaine dernière.
Au procès qui s’est tenu en mai dernier au palais de justice de Montréal, la défense ne contestait pas le fait qu’un vol ait bel et bien eu lieu. Ni même le fait que l’empreinte trouvée sous le verre était celle de Ben Hariz.
L’argument de la défense était plutôt «que le gobelet aurait pu être placé dans l’appartement à un autre moment ou par une personne autre que M. Ben Hariz».
Une thèse que le juge Healy a écartée du revers de la main, jugeant que «la crédibilité du plai- gnant n’est aucunement minée dans ce dossier».
Ce dernier avait précisé que le verre de café Mcdonald’s n’était pas dans la chambre de son fils lorsqu’il a quitté son logement ce jour-là.
« SPÉCULATION »
«Force est d’inférer et de constater dans ces circonstances [...] que M. Ben Hariz s’est introduit dans l’appartement par effraction et y a commis le vol reproché. Toute autre conclusion serait de la spéculation pure, et même irrationnelle. Toute autre conclusion serait sans vraisemblance ou la moindre substance», a tranché le magistrat, sans mâcher ses mots.
En liberté depuis le début des procédures, Sabri Ben Hedi Ben Hariz connaîtra sa sentence le 23 octobre prochain.
Il est peu probable qu’il écope de la peine maximale de prison à vie prévue au Code criminel pour ce type d’infraction.
Le jeune homme de 30 ans n’a aucun antécédent criminel.