Comment recoller les pots cassés?
Je vous raconte une histoire qui est tout sauf banale, pour que vous puissiez m’aider à me sortir du pétrin dans lequel je me suis mis en voulant bien faire. J’avais décidé de démissionner de mon emploi. Le problème, c’est que ma patronne c’est ma belle-mère, plus exactement la blonde de mon père. Ayant évalué que lui annoncer la chose pendant une journée de travail ça risquait de la brusquer, j’ai préféré choisir de le lui annoncer un samedi soir, alors que j’allais visiter mon père, convaincu que ça allait être moins incommodant pour elle. Mais elle l’a mal pris. Car selon elle, je l’avais prise par surprise.
J’ai démissionné parce que j’étouffais dans ce travail. Je trouvais de plus que ma performance était nettement inadéquate. Malgré ma bonne volonté, je commettais toujours les mêmes erreurs. Des erreurs qui causaient souvent des problèmes notables aux autres et à la direction. Dans le fond, c’était un travail auquel je n’avais jamais vraiment réussi à m’adapter. Bref, je ne me voyais pas du tout demeurer dans cette entreprise à long terme.
Selon moi, j’étais rendu à une croisée de chemins, et je devais faire un choix avant de mettre qui que ce soit dans l’embarras. J’aurais aimé qu’il en soit autrement, mais ce n’était pas le cas. J’aurais aussi aimé partir sans faire de vagues, mais comme je n’ai pas d’expérience dans ce type de situation, je me suis gouré là aussi. Le résultat c’est que ma belle-mère et ex-patronne est fâchée et que sa confiance en moi s’en est trouvée très ébranlée.
Notre amitié jusque là sans faille n’étant plus ce qu’elle était, je voudrais savoir comment faire pour corriger le tir? J’en ai marre d’être aussi maladroit, et même s’il va rester des séquelles de l’évènement, je ne veux pas simplement laisser mourir l’affaire sans réagir.
Jonathan
Comme vous ne semblez pas regretter votre décision, ça prouve au moins que c’était la bonne décision à prendre dans les circonstances. Vous avez peut-être choisi un mauvais moment pour l’annoncer à cette personne, mais entre vous et moi, existet-il de bons moments pour annoncer une mauvaise nouvelle?
Votre belle-mère a eu une réaction émotive normale. Mais si elle perdure à vous en vouloir, c’est qu’elle est selon moi, inutilement culpabilisatrice. Dans la vie Jonathan, on ne se sacrifie pas pour plaire aux autres. Vous avez fait un pas admirable vers l’acquisition de la confiance en vousmême dont vous devriez être fier. Je terminerai en vous lançant sur un piste : se pourrait-il que cette réaction soit le propre d’une femme pas très généreuse et un brin controlante?