Des photos qui parlent
La photo qui parle, nouvelle exposition d’envergure présentée à l’espace 400e, ne laisse personne indifférent. Le collectif de quatre expositions, dont le Wildlife Photographer of the Year et le concours de photojournalisme Picture of the Year Internation
Ironiquement, l’inauguration de l’exposition a eu lieu le jour où la photo du jeune syrien Aylan, 3 ans, retrouvé mort sur une plage de Turquie, faisait le tour du monde. Une coïncidence qui met en lumière l’impact de la photographie.
«Le hasard veut qu’on ait fait le vernissage en même temps que cette photo bouleversait la planète, a commenté la directrice des communications, Luci Tremblay. (...) Si ça peut provoquer une réflexion encore plus profonde ou plus sincère chez les visiteurs qui vont venir voir l’exposition, alors tant mieux.
Il a toujours été clair pour nous qu’on présentait des expositions qui faisaient appel à la sensibilité des gens, à la réflexion sur des enjeux sociaux, qui, malheureusement aujourd’hui, sont souvent reliés à la guerre, à la pauvreté, à la détérioration de l’environnement», a-t-elle ajouté au sujet de l’exposition, soutenant que les photos étaient «troublantes» et «bouleversantes», mais sans être choquantes.
la nature... Et la GUERRE
Présenté pour la première fois au Québec, la 50e édition de la Wildlife Photographer of the Year rassemble le meilleur de 40 000 images de la nature, provenant de 90 pays. Elle est la plus imposante, occupant 60 % de l’espace de l’exposition, avec près d’une centaine de photos. «Ce sont de belles photos de nature, de faune, mais souvent ça met en relief des animaux qui sont en voie de disparition», a décrit Luci Tremblay.
Le plus ancien concours de photojournalisme au monde s’amène pour la première fois au Canada. Avec le World Press Photo, exposition d’ailleurs très similaire, ce sont les plus prestigieux concours de photojournalisme au monde.
En 2015, plus de 52 000 photogra- phies ont été soumises au jury pour la 72e édition.
LES COUPLES IMAGINAIRES
Les couples imaginaires, c’est ce projet du photographe français Olivier Ciappa qui a voulu sensibiliser les gens à l’homophobie en photographiant diverses personnalités ou couples anonymes qui s’enlaçaient. Il a ainsi photographié ces couples improbables et en a fait une version québécoise avec, entre autres, Kim Thuy, Véronique Cloutier et Guy A. Lepage.
Sur la cinquantaine de photos, une dizaine montrent des personnalités québécoises.
L’exposition est complétée par 10 des Unes les plus marquantes du quotidien Le Soleil, dans les 10 dernières années, en proposant également une rétrospective qui oppose des photos historiques de la ville de Québec à des photos d’aujourd’hui.