205 M$ de nouveaux projets
En vue des élections à Ottawa, la Ville de Québec mise sur son port, son aéroport, l’optique photonique et les sciences nordiques
Régis Labeaume a chiffré ses demandes pour le fédéral à 205 millions $ en vue de la prochaine campagne électorale cet automne.
Le Port de Québec, l’aéroport, l’université Laval et l’insitut national d’optique (INO) sont au coeur de ses priorités. Le maire de Québec était flanqué des dirigeants de ces institutions en conférence de presse, hier. Des dizaines de gens d’affaires étaient présents à l’hôtel de ville, du jamais vu pour le dévoilement d’une «liste d’épicerie».
Régis Labeaume appuie le Port qui réclame à lui seul près de 100 M$ pour ses divers projets d’agrandissement et de modernisation. Du nombre, 62 M$ seront consacrés au projet Beauport 2020 (voir autre texte), 24 M$ pour augmenter la capacité d’accueil des croisiéristes et 12 M$ pour la promenade de l’anse au Foulon.
La Ville appuie également le plan d’expansion de L’INO de 27 M$ qui fera «rayon- ner» la capitale nationale à l’étranger et entraînera la création de 80 emplois, dont une trentaine à Québec. Mais le PDG de L’INO Jean-yves Roy réclame d’abord et avant tout 50 M$ sur 5 ans pour renouveler son financement de base «sujet aux aléas politiques des décideurs».
«Comment se fait-il que L’INO, un leader mondial, est toujours serré dans ses budgets ? C’est pas normal», s’est insurgé le maire. «Là, on veut que les politiciens nous disent oui ou non pour 5 ans.» D’ailleurs, sur tous les enjeux, le maire n’entend pas se satisfaire de réponses évasives des candidats. «C’est oui ou c’est non. Qu’on ne vienne pas nous dire “nous allons réfléchir, nous allons analyser”…», a-t-il martelé.
INSTITUT NORDIQUE
L’université Laval veut quant à elle ériger un tout nouveau pavillon sur son campus qui serait dédié au futur Institut nordique du Québec (INQ). Le recteur Denis Brière demande une subvention de 30 M$ à Ottawa pour compléter le montage financier du projet de 75 M$.
Le pavillon pourrait réunir sous un même toit de nombreuses chaires de recherche qui se penchent, notamment, sur le déve- loppement durable du Nord. «Moi, je crois au Nord. Je crois au Plan Nord. Je pense que ça peut être très payant», a déclaré le maire, rappelant que de nombreuses entreprises du domaine minier et pétrolier ont pignon sur rue à Québec.
En revanche, la Ville ne demande pas un seul sou à Ottawa pour l’aéroport. Elle exige simplement une lettre d’appui du gouvernement canadien pour convaincre les autorités américaines d’accorder à Québec le Centre de prédédouanement réclamé depuis plusieurs années.
LES ABSENTS DE LA LISTE
L’opposition s’étonne des grands oubliés de la liste d’épicerie : le pont de Québec, le SRB, le TGV et le Rendez-vous naval 2017. Quant aux projets du Port, Paul Shoiry doute de l’indépendance du processus de consultation et redoute la construction éventuelle d’un terminal pétrolier, même si le PDG du Port l’a nié à plusieurs reprises.