Démocratiser la cuisine
Le chef Jonathan Garnier anime le 4e Foodcamp ce week-end à Québec
La carrière du chef réputé Jonathan Garnier repose sur le partage de ses connaissances en cuisine. Copropriétaire de La Guilde culinaire, qui propose des cours et des ateliers reliés à l’art gastronomique, il endossera donc avec enthousiasme le rôle d’animateur du quatrième Foodcamp, qui se déroule ce weekend au Château Frontenac.
La popularité de l’événement, qui ajoute cette année une journée à sa programmation, est indéniable. Les 200 premiers billets se sont vendus en un temps record de deux minutes, et sur les 600 autres, il n’en reste qu’une trentaine pour dimanche.
Les amateurs de gastronomie assisteront à une véritable grand-messe culinaire, où des chefs réputés donneront des conférences, proposeront des trucs ingénieux et des recettes. Bien sûr, la dégustation de bouchées est au menu.
Passionné de bouffe et animateur à la télé, Jonathan Garnier laissera toutefois ses confrères prodiguer des conseils, souhaitant se laisser surprendre par de nouvelles techniques ou tendances. Selon lui, le Foodcamp est d’ailleurs une excellente façon de démocratiser la bonne bouffe et de la rendre accessible.
«Les chefs qui sont là présentent leur savoir-faire, démontrent la complexité derrière leur savoir, et c’est une bonne chose parce que ça fait comprendre pourquoi on paye notre assiette au restaurant, a-t-il confié. Ça donne aussi des trucs et astuces aux gens pour permettre de comprendre la cuisine.»
Jonathan Garnier souhaite également que le public reparte avec plein d’idées à reproduire à la maison. «Il faut aussi montrer aux gens des choses qu’ils peuvent reproduire. Il faut mettre son ego de chef de côté.»
CUISINER, C’EST in
Depuis quelques années, cuisiner est devenu in. Les livres de cuisine, les émissions, les magazines et même les cours culinaires: tout ce qui a trait à la bouffe est extrêmement populaire.
À preuve, La Guilde culinaire, dont il est copropriétaire avec son frère Benjamin, re- çoit environ 10 000 clients par année derrière ses comptoirs pour apprendre des Garnier et de leur équipe.
«Je pense qu’aujourd’hui, les gens sont conscientisés, plus ouverts, a-t-il expliqué. Ils veulent savoir ce qui se passe dans leur assiette. Ils veulent comprendre, ils veulent surtout être capables de le faire.»
«On a aussi moins d’argent pour aller au restaurant. Alors, pourquoi ne pas aller acheter de beaux produits et essayer de faire un petit peu comme au restaurant, du moins, s’en inspirer.»
QUÉBEC, VILLE GOURMANDE
La semaine dernière, la ville de Québec est apparue dans un palmarès comme étant la ville la plus gourmande d’amérique du Nord. Comment Jonathan Garnier différencie-t-il Montréal et Québec sur le plan gastronomique?
«À première vue, j’ai l’impression que les gens ont un peu plus de temps pour vivre à Québec qu’à Montréal, en général, a-t-il souligné. Peut-être que les gens prennent plus le temps de se retrouver. Je pense que c’est ce qui manque à Montréal. Québec est une très belle ville pour ça, il y a une meilleure qualité de vie.»