Une amputée « trop fonctionnelle »
Une citoyenne de Mont-Joli se bat contre la RAMQ pour obtenir des accessoires de prothèse
Denise Drouin, une citoyenne de Mont-Joli, dans le Bas-Saint-Laurent, poursuit son combat contre la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) pour faire modifier les règlements se rapportant aux appareils suppléant en déficience physique.
Jusqu’à maintenant, elle a recueilli un millier de signatures via des pétitions distribuées un peu partout à Mont-Joli. Elle se rendra prochainement à Québec pour y rencontrer des représentants de la RAMQ en compagnie du ministre Pascal Bérubé.
Rappel des faits. Pour avoir droit à plus d’appareils et accessoires que le prévoit le Manuel sur les appareils suppléant en déficience physique de la RAMQ, la MontJolienne, amputée d’une partie de la jambe gauche depuis 2010, doit justifier sa situation, son quotidien dans un formulaire appelé « demande de considérations spéciales » remplie par ses prothésistes. « Comme les demandes en mon nom sont toujours refusées, explique Denise Drouin, je dois réclamer une révision et réexpliquer ma situation toutes les fois. C’est fini !»
Avoir mal
« Il n’y en a pas un qui sait ce que je vis quand je me lève. » souligne-t-elle. « S’ils ne veulent pas me donner ce que j’ai besoin, est-ce qu’il y a quelqu’un qui va me signer mon invalidité ? On est 20 % d’amputés autonomes qui travaillent et qui ont besoin de plus d’accessoires pour mener une vie normale ».
Ce qu’elle a besoin, ce sont trois emboitures en silicone gel et 24 bas ou gaines par année. La RAMQ lui en accorde deux fois moins dans les deux cas.
« En fait, on me reproche d’être trop fonctionnelle. Je fais la même chose qu’avant mon amputation, pas plus, pas moins, la même chose, sauf le marathon ! Tant qu’on ne mettra pas des gens concernés par la problématique, les choses ne changeront pas » estime Denise Drouin excédée de faire les frais d’une bureaucratie qu’elle qualifie d’abusive.
Denise Drouin invite toutes les personnes qui vivent la même situation qu’elle à se manifester. « Je ne suis pas la seule à vivre ces problèmes, il ne faut pas craindre de dénoncer cette situation », ditelle. « Les gens peuvent me contacter en allant sur la page Facebook Denise Drouin contre la RAMQ ».