Le Journal de Quebec - Weekend
L’ère de glace - les lois de l’univers
∂∂∂∂∂ Le scénario des Lois de l’univers est mince, mais ce n’est pas grave, car l’équipe de ce cinquième Ère de glace n’a d’autre prétention que de nous divertir avec ce film dans lequel Scrat règne en maître.
Film de Mike Thurmeier et Galen T. Chu
Au bout de cinq longs métrages – la saga a démarré en 2002 – il faut bien avouer que les aventures de nos amis les animaux préhistoriques tournent un peu en rond, le film précédent l’avait prouvé. Du coup, cette fois-ci, les scénaristes Michael J. Wilson, Micheal Berg et Yoni Brenner ont joué avec intelligence la carte du délire sans queue ni tête.
Le point de départ des tribulations du groupe formé de Manny (Ray Romano), Ellie (Queen Latifah), Peaches (Keke Palmer), Sid (John Leguizamo), Diego (Denis Leary) et Shira (Jennifer Lopez) est évidemment une autre catastrophe déclenchée par Scat, cet écureuil fou sans cesse à la poursuite d’un gland. L’hilarant rongeur aux dents longues tombe par hasard sur une soucoupe volante (celle vue dans la première aventure) qui semble être faite pour lui.
Propulsé dans l’espace, il met son grain de sel partout, le moindre de ses gestes ayant des conséquences aussi absurdes qu’amusantes. Sur la terre ferme, les animaux commencent à paniquer puisqu’une météorite fonce tout droit vers la planète bleue. Avec l’aide de Buck (Simon Pegg), redoutable chasseur de dinosau- res, ils vont donc tenter de dévier la trajectoire du projectile qui menace leur existence.
SCRAT
Réalisant que cette intrigue ne suffisait pas à assurer 94 minutes bien rythmées, le trio de scénaristes a alors eu une idée géniale. Scrat bénéficie d’énormément de temps de présence à l’écran, un changement bienvenu par rapport aux autres longs métrages. Avec lui, on a droit autant à des scènes poétiques (la manière dont les planètes de notre système solaire ont été «placées» par exemple) qu’à des moments franchement hilarants (la poursuite du gland dans l’espace… avec combinaison spatiale), le tout agrémenté de références cul- turelles – tant au niveau musical, que visuel – qu’apprécient les adultes.
Quant aux animaux, comme ils sont menés par Buck, toutes les folies sont permises (dont un moment sympathique où l’on entend un passage de l’opéra Les noces de Figaro de Mozart). Rien n’a vraiment de sens, notamment la présence d’une communauté éternellement jeune, menée par un lama qui pratique le yoga (une référence très drôle au New Age). Mais ce n’est pas grave; on se laisse rapidement emporter par ce vent de délire qui fait énormément de bien.
Certes, on retrouve le petit message habituel sur l’importance de la famille, mais rien n’est lourd. Cette légèreté – et les sourires et la bonne humeur qui l’accompagnent – perdure bien longtemps après la projection.