Le Journal de Quebec - Weekend
LA PASSION CHARLOTTE DE CARDIN
Elle joue du piano et chante depuis qu’elle est gamine. Mais c’est quand elle a atteint la finale de La Voix, en 2013, que Charlotte Cardin a su qu’elle serait une chanteuse. Sur Big Boy, un mini-album de six chansons qu’elle sort ce weekend, elle annonce ses couleurs et montre pourquoi plusieurs lui prédisent un avenir radieux.
Grâce à sa voix ensorcelante et ses mélodies accrocheuses, dans lesquelles se mélangent pop, électro, soul, hip hop et R&B, Charlotte Cardin, 21 ans à peine, fait partie des jeunes talents à surveiller au Québec.
Au Festival d’été de Québec, c’est à elle que les programmateurs ont fait appel quand Brandi Carlile, qui devait faire la première partie de Sting et Peter Gabriel, sur les plaines d’Abraham, a déclaré forfait à la soirée d’ouverture.
Le buzz ne se limite pas au Québec. En France, l’influent magazine Les Inrocks a obtenu l’exclusivité de la première diffusion de son vidéoclip pour la pièce
Faufile. Cardin a aussi pris la température de l’eau aux États-Unis en montant sur scène à New York et, bientôt, à Los Angeles.
Et dire que c’est un peu par hasard que ce mannequin, qui étudiait pour devenir médecin tout en suivant des cours de chant, a bifurqué vers une carrière d’auteure-compositrice-interprète.
«La musique, je faisais ça pour le fun. C’est un adon d’avoir fait La Voix. Un ami m’avait encouragé à m’essayer et c’est là que j’ai réalisé que la musique, c’est ce qui me passionnait le plus. Mes plans ont complètement changé. Je suis retournée à l’école, mais en Arts et lettres parce que je savais qu’éventuellement, je consacrerais tout mon temps à la musique», relate Charlotte Cardin.
INSPIRÉE PAR CÉLINE
Même si elle a atteint la finale de La Voix, la jeune femme a choisi de ne rien brusquer. Elle a pris quelques années pour voyager, terminer son cégep et peaufiner son style musical. Ce n’est donc que
deux ans après la fin de La Voix qu’elle a commencé à faire de la musique à temps plein.
Ses influences? Même si ça ne paraît pas dans ses chansons, Charlotte Cardin est une fan finie de Radiohead. Elle admire aussi une superstar québécoise qu’on connaît tous.
«J’ai écouté pendant des milliers d’heures des chansons de Céline Dion. C’est grâce à elle que je chante, elle a été une immense inspiration toute ma vie. Sinon, j’écoute beaucoup d’artistes québécois comme Ariane Moffatt ou encore Aretha Franklin.»
HISTOIRES D’AMOUR
Quand vient le moment d’écrire ses textes, Charlotte Cardin s’inspire de l’amour. Mais attention, il ne faut pas essayer de trouver des tranches de sa propre vie dans ses chansons, avertit celle qui se dit heureuse en couple.
«Mon EP s’intitule Big Boy parce que je trouvais ça drôle de faire semblant que tout l’album est à propos d’une seule personne. Je ne m’inspire pas de mes histoires personnelles. J’aime construire une histoire à partir d’une émotion que j’ai pu ressentir quand des gens partagent des choses avec moi.»
Sur Big Boy, quatre chansons sont en anglais et deux en français. Charlotte Cardin assure qu’il n’y a là rien de calculé.
«Ce n’est pas une décision réfléchie. Quand j’écris, ça sort majoritairement en anglais. J’ai toujours baigné dans un univers bilingue, alors d’utiliser les deux langues dans ma musique, c’est naturel.»
Après Big Boy, Charlotte Cardin entend sortir un premier album en bonne et due forme au début de 2017. Déjà, dit-elle, plusieurs chansons sont écrites. Elle en a d’ailleurs présenté quelques-unes au cou concert sur les plaines d’Abraham, la semaine dernière.