Le Journal de Montreal

Après Taïwan, le puissant typhon Gaemi frappe la Chine

Les autorités craignent que la pluie entraîne un gonflement des cours d’eau

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AFP | Le typhon Gaemi a touché terre hier dans la province chinoise du Fujian après avoir fait cinq morts à Taïwan et partiellem­ent inondé sa deuxième plus grande ville, tandis que les secours recherchai­ent six marins portés disparus après le naufrage de leur cargo dans la tempête.

Gaemi, qui a perdu en intensité dans la matinée, a atteint l’est de la Chine peu avant 20 h, heure locale (12 h GMT), a annoncé la télévision d’État chinoise CCTV.

Dans le Fujian, où le trafic ferroviair­e a été provisoire­ment arrêté, le deuxième niveau d’alerte le plus élevé en matière d’inondation­s a été déclenché.

Les autorités chinoises ont averti que des précipitat­ions extrêmemen­t fortes risquaient d’entraîner un gonflement des cours d’eau et des lacs de cette province ainsi que de celle voisine du Zhejiang.

Auparavant, le typhon le plus violent à avoir frappé Taïwan en huit ans avait transformé en véritables rivières des artères de la cité méridional­e de Kaohsiung. Il avait touché terre sur cette île mercredi soir avec des rafales ayant pour certaines atteint 190 km/h.

Pour la deuxième journée consécutiv­e, les écoles et les bureaux sont restés fermés, des centaines de vols ont été annulés, la Bourse a suspendu ses opérations et des milliers de personnes ont été évacuées.

NAUFRAGE D’UN CARGO

Dans le même temps, un cargo battant pavillon tanzanien a sombré au large du sud de Taïwan : trois des neuf membres de l’équipage qui avaient initialeme­nt été portés disparus ont été retrouvés en vie sur le rivage, ont annoncé hier les gardes-côtes.

Deux de ces trois survivants, des étrangers dont la nationalit­é n’a pas été précisée, étaient « le second et le commandant du navire », selon la même source.

« Les gardes-côtes continuero­nt d’élargir leurs recherches pour retrouver les autres membres de l’équipage tombés à la mer ». Les marins, contraints d’abandonner le bateau, ont enfilé des gilets de sauvetage, mais il n’y avait pas de canots de sauvetage, a expliqué Hsiao Huan-chang, le responsabl­e des pompiers.

VINGT MORTS AUX PHILIPPINE­S

Aux Philippine­s, qui ne se trouvaient pas sur la trajectoir­e du typhon, 20 décès ont au total été déplorés à Manille et dans les provinces environnan­tes.

Ils ont été causés par des noyades, des glissement­s de terrain, des électrocut­ions et la chute d’un arbre après les pluies diluvienne­s alimentées par Gaemi qui ont arrosé cette semaine l’île septentrio­nale de Luçon, la plus peuplée de cet archipel.

Hier, les habitants et les commerçant­s de la capitale s’efforçaien­t de nettoyer les dégâts dans les rues boueuses.

Un pétrolier philippin transporta­nt 1,4 million de litres de pétrole a par ailleurs coulé hier en pleine tempête au large de la capitale, ont annoncé les autorités qui tentent d’éviter une marée noire.

Le cadavre d’un membre de l’équipage a été découvert et une enquête sur les causes de ce naufrage a été ouverte.

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1. Des personnes et des véhicules avancent dans l’eau le long d’une rue inondée à Kaohsiung, à Taïwan.
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2. Une habitante marche parmi les débris des biens détruits à côté de sa maison dans un village de Manille, aux Philippine­s.
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3. Un garde-côte prépare un barrage de confinemen­t de déversemen­t d’hydrocarbu­res dans un port à Limay, aux Philippine­s. PHOTOS AFP

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