Le Journal de Montreal

La vallée de la Mort dans la mire pour ses 40 ans

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À force de compiler les tours et les faits d’armes dans les épreuves d’endurance Big Wolf’s Backyard, on pourrait penser que Stéphanie Simpson caresse la folle idée de cogner à la porte de l’unique Gary « Lazarus Lake » Cantrell, le créateur du démoniaque marathon de Barkley. Mais non…

La Québécoise a déjà participé à l’une de ses épreuves d’endurance, la petite soeur de la Barkley Race, soit la grande finale du Big Dog’s Backyard Ultra au Tennessee.

Mais ce n’est pas la Barkley qu’elle vise. Il s’agit de l’épreuve ultime de cette discipline d’ultra. C’est une course extrême d’endurance, peu orthodoxe, en pleine nature, où la résistance et la ténacité côtoient la démence. Chaque année, une quarantain­e de participan­ts doivent boucler 5 tours d’une distance d’environ 32 km chacun dans les montagnes et les vallées du parc d’État de Frozen Head en moins de 60 heures. Depuis sa fondation en 1986, moins de 1 % des participan­ts l’ont terminée. Celle-si figurait d’ailleurs dans notre palmarès des 25 épreuves extrêmes au monde du dossier Les fous de l’endurance publié en février dernier.

Simpson a plutôt dans sa mire une autre folie, celle-là disputée dans un fourneau de la Californie : la Badwater 135. Un cadeau qu’elle veut s’offrir pour souligner son 40e anniversai­re. Comme quoi on n’a pas tous les mêmes idées de cadeaux !

DEPUIS SES DÉBUTS

Reconnu comme la course à pied la plus difficile au monde, c’est un ultramarat­hon de 217 km couru en 48 heures à travers le parc national de la vallée de la Mort, dans le désert de Mojaves aux États-Unis. Dans des températur­es parmi les plus extrêmes sur Terre, les coureurs grugent 4450 m de dénivelé positif en traversant trois chaînes montagneus­es. En 2023, la championne avait franchi la distance en 21 h 44 min 35 s.

« À mon 40e anniversai­re, j’espère y participer », a fait savoir la femme de 38 ans.

« Quand j’ai commencé à courir, j’en avais entendu parler. Je trouvais ça complèteme­nt débile, a-t-elle raconté. Je me disais “qui veut faire ça ?”. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai compris cette course. »

« J’ai donc aussitôt souhaité la faire. C’est l’une des premières courses que j’ai connues. C’est maintenant un objectif. »

D’ici là, elle va continuer à multiplier les boucles dans les courses de type Big Wolf’s Backyard, qui gagnent en nombre et en popularité. Son expérience lui permettra de relever avec brio sa mission.

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