Tout abandon de l’Ukraine serait un désastre
Pour l’Ukraine, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche serait un désastre doublé d’une catastrophe. On le sait déjà proche du président russe Vladimir Poutine, artisan de l’invasion brutale en février 2022 de l’Ukraine, un pays pourtant indépendant.
Pour le confirmer, voilà qu’il choisit le sénateur James David Vance comme colistier à la vice-présidence. J. D. Vance n’a jamais caché son indifférence envers le sort de l’Ukraine ni son opposition au soutien militaire et financier des troupes ukrainiennes du président Volodymyr Zelensky.
On aura beau dire que Trump, lorsqu’il était président, était d’une imprévisibilité abyssale en relations internationales. Il n’en reste pas moins l’essentiel. Soit que la sympathie ouverte du duo Trump-Vance envers Poutine — un autocrate avéré — laisse présager des jours sombres pour le peuple ukrainien si ce duo était élu à la tête de la plus grande puissance du monde.
LE DANGER EST CONCRET
Pour l’Ukraine, le danger est très concret. Avec ses milliers de morts et ses millions de citoyens forcés à l’exil, le pire scénario serait d’être acculé au mur par un président Trump pressé d’imposer des pseudo-négociations de « paix ».
Lesquelles, dans un tel contexte, priveraient sûrement le président Zelensky de tout rapport de forces réel face à Moscou.
COURAGE HÉROÏQUE
Le courage héroïque de ce peuple envahi par la Russie, de même que le soutien militaire et financier qu’il reçoit de l’Occident, dont tout d’abord les États-Unis, s’en trouverait alors outrageusement ignoré.
Dans cette guerre, faut-il encore rappeler que l’Ukraine est l’envahie et la Russie, l’envahisseur. L’Ukraine est la victime et la Russie, l’agresseur.
C’est pourquoi toute victoire de cette dernière, même partielle, serait tragique.
Pour les démocraties, le signal en serait un de renforcement du régime autoritaire de Poutine. Et ce faisant, de l’affaiblissement même de celles-ci.