Le Journal de Montreal

Le travail des arbitres est critiqué

- MYLÈNE RICHARD

Sur la feuille de match, il y a eu cinq pénalités à Boston et seulement deux à Montréal. Le travail des arbitres a tout de même retenu l’attention après une partie intense et robuste.

Les imposantes joueuses de Boston ont dérangé leurs rivales, s’en prenant aussi à la gardienne Ann-Renée Desbiens. Sa vis-àvis, Aerin Frankel a subtilemen­t ajouté son grain de sel en faisant trébucher notamment Marie-Philip Poulin (c’est Hannah Brandt qui a été puni à sa place) ou en « échappant son bâton » devant un lancer de Laura Stacey en troisième période.

« On m’a dit qu’elle n’avait pas lancé son bâton », a expliqué l’entraîneus­e-chef Kori Cheverie, au terme d’une défaite de 2 à 1 en prolongati­on, jeudi soir.

« On demande à nos joueuses de s’attarder aux petits et simples jeux qui pourraient faire la différence, a-t-elle poursuivi. Parfois, on parle de trois pouces pour qu’une rondelle pénètre dans le but. Ou quelques pouces pour que ce soit un dégagement refusé. Ou rater un bâton qui a été laissé tomber. Ou un bâton qui a été enlevé des mains d’une joueuse comme lors de notre dernière partie face à Ottawa. [Les officiels] doivent aussi être conscienci­eux à l’affût de ces détails. »

CONSTANCE RECHERCHÉE

Les joueuses et les entraîneur­s ne savent pas trop sur quel pied danser avec la mise en échec qui est permise pour la première fois dans une ligue féminine en Amérique du Nord.

« Concernant les décisions [des arbitres], ça doit être constant, a souhaité Poulin. Mais c’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler. Quand on va dans le coin et qu’il y a deux contacts identiques, mais qu’un seul est puni… [Jeudi] soir, [on n’a pas perdu par] la faute des arbitres, ça s’est joué en prolongati­on. »

D’ailleurs durant cette période supplément­aire, Montréal n’a pu profiter d’un avantage numérique, alors que la meilleure défenseure de Boston, Megan Keller, était au cachot.

« Oui, c’est un point tournant dans un sens », a admis la capitaine québécoise.

Le deuxième match de cette demi-finale dans la LPHF aura lieu ce soir à la Place Bell, de Laval.

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