Le Journal de Montreal

Le pouvoir des mères

Cette fin de semaine, on célèbre la fête des Mères.

- Écosociolo­gue et cofondatri­ce d’Équiterre laure.waridel@quebecorme­dia.com

La fête de celles qui ont vu la vie grandir en elles au point de transforme­r leurs corps et surtout leurs vies.

La fête de celles qui sont devenues mamans par alliance ou en adoptant.

Nous sommes celles qui veillent, nourrissen­t, soignent et s’inquiètent.

Mais surtout, nous sommes celles qui aiment éperdument. Pour moi, c’est surtout ça être maman : s’agrandir le coeur jusqu’à l’infini.

L’amour donne du courage et le courage est un puissant levier de pouvoir.

AIMER C’EST AGIR

Les gestes que l’on pose mais aussi ceux que l’on ne pose pas déterminen­t la trajectoir­e de nos petits. On a tôt fait de réaliser que leur santé et leur bonheur ne dépendent pas que de nous.

On aura beau tenter d’être les meilleures mamans du monde, l’avenir de nos enfants est aussi déterminé par les choix des autres. Tout particuliè­rement ceux de nos élus.

« Il faut un village pour élever un enfant », disent nos amis africains. C’est si vrai ! Mais on a aussi besoin de toute la société et d’un environnem­ent sain pour qu’ils grandissen­t en santé.

SANTÉ ET SÉCURITÉ DES ENFANTS

Leurs petits corps sont plus sensibles à la pollution que ceux des adultes parce qu’ils sont en croissance.

Proportion­nellement à leur poids, ils respirent plus, boivent plus et mangent plus que nous. Ils absorbent ainsi plus de polluants associés à une diversité de troubles physiologi­ques et cognitifs pouvant apparaître des décennies plus tard.

On sait aussi que si l’on continue à dégrader les écosystème­s comme on le fait depuis les dernières décennies, certaines régions de la planète deviendron­t inhabitabl­es.

On s’attend à de grands déplacemen­ts de population­s en détresse générant des conflits géopolitiq­ues et des crises humanitair­es.

Ce n’est pas le monde que l’on souhaite pour nos enfants !

Protéger l’environnem­ent pour protéger nos enfants

Voilà pourquoi en cette fin de semaine de la fête des Mères, je me joins à des centaines d’autres mères et alliés qui ont choisi de monter au front ensemble.

Nous voulons rappeler aux élus à quel point nous avons besoin d’eux pour protéger nos enfants.

Nous leur demandons de passer toutes leurs décisions au crible de leurs impacts sur l’environnem­ent. Au même titre qu’ils le font déjà pour l’économie.

RASSEMBLEM­ENT POUR LA FÊTE DES MÈRES

Et puisque la volonté politique est en grande partie déterminée par l’opinion publique, les Mères au front invitent toute la population à se joindre à elles.

Gens de Québec, à partir de 16 h samedi et jusqu’à 9 h dimanche, vous pouvez apporter votre chaise berçante devant l’Assemblée nationale pour prendre part à un sit-in berçant à relais, qui durera toute la nuit.

À Montréal, vous êtes invités à un grand rassemblem­ent sous la direction artistique de Brigitte Poupart au parc Frédéric-Back dès midi. Comme au Saguenay et ailleurs au Québec, nous ferons une envolée de cerfs-volants portant les souhaits de nos enfants. Cerfs-volants que nous remettrons ensuite aux élus.

L’amour de nos enfants est notre arme de constructi­on massive pour la suite du monde.

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