Bye bye appart, vive la vanlife
Une mère et sa fille de la Montérégie quittent leur logement pour vivre leur rêve pendant six mois
Une mère et sa fille s’apprêtent à quitter leur appartement de Les Coteaux, en Montérégie, pour vivre la vanlife pendant six mois. Une nouvelle aventure qui amène liberté et économies.
Qu’est-ce qui peut bien motiver MarieClaude Lapierre et sa fille Aurély à lâcher le confort de leur logement pour vivre dans un véhicule aménagé tout un été ?
« C’est vraiment la liberté, l’autonomie, puis la liberté financière aussi », énumère Marie-Claude.
Après avoir vendu sa maison pendant la pandémie, la femme de 42 ans a décidé d’acheter un van en mai dernier avec l’argent qu’elle a fait afin de le convertir et d’y vivre avec sa fille de 15 ans. Cette dernière a sauté à pieds joints dans le projet.
Leur objectif : profiter de l’été et se sentir plus libre tout en sillonnant les routes du Québec.
PROJET RÉALISÉ GRÂCE À... YOUTUBE
Des planchers à l’isolation, en passant par les meubles, Marie-Claude a converti elle-même son van en une année, avec YouTube comme guide.
« J’ai commencé à écouter 10 000 vidéos sur la conversion [de véhicule]. C’est beaucoup de travail, mais je suis vraiment fière », indique la maman, qui a dit avoir investi 85 000 $ dans son projet.
Maintenant que son logement sur roues est presque prêt pour l’aventure, le duo rêve à son mode de vie estival.
« On va pouvoir se stationner près de la plage, ouvrir les portes, voir vraiment le sable, la mer. Ça va être le fun de se faire à souper sur le bord de la plage », avance Aurély en pensant au voyage qu’elles planifient aux Îles-de-la-Madeleine.
Sans prêt à son actif, Marie-Claude dit se sentir plus libre financièrement, surtout qu’elle compte continuer d’épargner durant ses six mois de cavale.
« J’ai calculé que j’allais sauver de 7000 à 8000 $ en frais de subsistance et de loyer. On va maintenant pouvoir mettre des sous de côté » sans pour autant se priver, indique-t-elle.
Pour dormir, elles prioriseront les endroits gratuits trouvés sur des applications destinées aux gens qui pratiquent la vanlife. Elles prévoient également se rendre chez des membres de leur famille et des amis qui acceptent de leur prêter un bout de leur terrain afin de diminuer les coûts.
ÎLES-DE-LA-MADELEINE ET FESTIVALS
Comme Marie-Claude va conserver ses emplois de représentante et de barmaid dans un bar la semaine, son salaire et les économies qu’elle réalise en minimisant ses dépenses lui serviront pour profiter de l’été.
Elle compte s’offrir de longs week-ends durant lesquels elle partira à l’aventure avec sa fille, au gré de leurs envies.
« On a trois semaines aux Îles-de-la-Madeleine, on a des festivals tout l’été. On part tout en conservant notre emploi parce qu’on travaille quand même un peu. Mais on va se promener », dit-elle.
TROUVER UN LOYER AU RETOUR
Au retour de leur périple, Marie-Claude est consciente que le loyer qu’elle trouvera en octobre pourrait être plus cher que celui de l’appartement qu’elle vient de quitter. Elle espère toutefois habiter chez des snowbirds dont la propriété est vacante pour la saison froide.
« Mon idée folle aussi, ça serait de tomber sur des snowbirds qui partent pour l’hiver et qui seraient bien contents d’avoir quelqu’un qui vivrait dans leur maison pour arroser les plantes », indique Marie-Claude
De cette façon, elle pourrait répéter l’expérience facilement année après année.