« Une grave erreur », dit l’armée israélienne
AFP | L’armée israélienne a reconnu hier une « grave erreur » après la frappe qui a tué, dans la bande de Gaza, sept membres d’une ONG humanitaire, dont six étrangers dont les corps devaient quitter le territoire palestinien pour être rapatriés.
La frappe a suscité une vague de critiques internationales alors qu’elle a tué sept membres de World Central Kitchen (WCK), qui venaient de décharger « plus de 100 tonnes de nourriture amenées à Gaza par voie maritime », selon l’ONG.
C’est « une grave erreur » qui « n’aurait pas dû se produire », a déclaré le chef de l’état-major israélien, Herzi Halevi, évoquant « une mauvaise identification » dans des « conditions très complexes ».
« EXCUSES »
Le président d’Israël, Isaac Herzog, avait présenté ses « excuses » la veille, le premier ministre Benyamin Nétanyahou évoquant une frappe « tragique ».
WCK, qui s’est dit « dévastée » par la mort de ses collaborateurs, a publié sur X les noms, photos et nationalités des victimes : un Palestinien, une Australienne, un Polonais, un Américano-canadien et trois Britanniques.
Les dépouilles des six Occidentaux sont arrivées hier à la mi-journée au point de passage de Rafah (sud), à la frontière avec l’Égypte, en vue de leur rapatriement.
WCK a annoncé suspendre ses opérations dans la région après la frappe.
Depuis le 7 octobre, l’ONG avait fourni des repas dans le territoire palestinien, où la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine selon l’ONU.
L’ONU a dénoncé un « mépris du droit humanitaire international » et le président américain, Joe Biden, s’est dit « indigné ».