N’oubliez pas les crédits d’impôt pour proches aidants
Vous soutenez un proche ou un membre de votre famille ? Dans ce cas, vous pourriez avoir droit à des crédits d’impôt. Voici les deux principaux à connaître.
Les statistiques démontrent que la précarité financière frappe de nombreux proches aidants. Pour leur donner un petit coup de pouce, les paliers de gouvernement offrent des crédits d’impôt. On peut être admissible aux deux si l’on répond aux critères. « L’une des difficultés est que les règles d’admissibilité diffèrent entre le régime fiscal canadien et le régime provincial », prévient toutefois Anik Bougie, cheffe de pratique, planification financière et fiscalité à la Financière des professionnels.
LE CRÉDIT CANADIEN POUR AIDANT NATUREL
Le Crédit canadien pour aidant naturel est un crédit d’impôt non remboursable. Cela signifie qu’il faut payer des impôts pour obtenir une déduction. Il vous concerne si vous subvenez aux besoins d’un époux ou conjoint de fait, ou d’une personne à charge (enfant, petit-enfant, parent, grand-parent, oncle, tante, neveu, nièce) souffrant d’une déficience physique ou mentale.
« Une personne est considérée à charge si elle compte sur vous pour subvenir de façon régulière et constante à l’ensemble ou une partie de ses besoins fondamentaux, comme la nourriture, le logement et l’habillement », précise Anik Bougie.
Plusieurs éléments influent sur le montant que vous pouvez réclamer, notamment la relation avec la personne aidée, son revenu net, si elle a réclamé d’autres crédits, etc.
En 2024, le crédit maximal pour les résidants du Québec est de 1049 $, en raison de l’abattement. Le montant décroît si la personne aidée perçoit un revenu net supérieur à 19 666 $ et disparaît lorsque celui-ci dépasse 28 041 $.
LE CRÉDIT D’IMPÔT PROVINCIAL POUR PERSONNE AIDANTE
Le Crédit d’impôt pour personne aidante offert par le gouvernement du Québec est remboursable. Autrement dit, vous seriez susceptible de toucher un montant même si vous n’avez pas d’impôt à payer.
« Il faut savoir qu’il comporte deux volets. Le premier vous concerne si vous aidez une personne de 18 ans ou plus atteinte de déficience grave et prolongée de ses fonctions mentales ou physiques, et qui a besoin d’assistance pour accomplir une activité courante de sa vie quotidienne », précise Anik Bougie. Le second volet vous concerne si vous êtes la personne aidante d’un proche âgé de 70 ans ou plus et que vous cohabitez avec lui.
Pour le premier volet, l’aide universelle de base maximale s’élève à 1453 $, à laquelle peut s’ajouter la même somme s’il y a cohabitation avec la personne aidée.
Ce montant décroît si cette dernière perçoit un revenu net supérieur à
25 785 $ et disparaît lorsqu’il dépasse 34 886 $. Pour le deuxième volet, l’aide est de 1453 $ et n’est pas affectée par le niveau de revenus de la personne soutenue.