Legault ne regrette pas son blâme à Michaud
Les propos du défunt ont été condamnés il y a 20 ans
François Legault ne regrette pas la motion de l’Assemblée nationale blâmant Yves Michaud, adoptée il y a plus de 20 ans. Il maintient que l’homme a tenu des « propos inacceptables à l’égard de la communauté juive ».
« Je vis bien avec mon vote », a affirmé hier le premier ministre du Québec. Il était sur le plancher du Salon bleu à l’époque.
Âgé de 94 ans, Yves Michaud s’est éteint mardi soir. Ex-journaliste et ancien politicien, il était surnommé le « Robin des banques » pour sa lutte acharnée en faveur des petits actionnaires.
Il a rendu l’âme sans toutefois avoir obtenu d’excuses de l’Assemblée nationale pour une motion de blâme à son endroit prononcée le 14 décembre 2000.
Ce jour-là, les députés ont adopté à l’unanimité et sans débat une motion condamnant Yves Michaud pour des propos supposément antisémites.
Les parlementaires lui reprochaient alors des déclarations tenues la veille, durant les États généraux sur le français à Montréal, où il a fait un parallèle entre la communauté juive et la souveraineté du Québec.
L’homme a toujours clamé n’avoir rien à se reprocher. Blessé par cette « motion scélérate », il a tenté à plusieurs reprises d’obtenir réparation, sans succès.
Nombre d’élus qui étaient présents lors du vote se sont amendés depuis. C’est le cas notamment de Pauline Marois, de l’ex-ministre péquiste Louise Beaudoin et du libéral Jean-Marc Fournier. Mais pas de François Legault ni de l’Assemblée nationale.
DES PROPOS « INACCEPTABLES »
Le premier ministre est toujours convaincu d’avoir bien agi en appuyant le blâme contre Yves Michaud.
« [Il] avait tenu des propos à l’égard du peuple juif qui étaient inacceptables et c’est ce qu’on a dénoncé et bon, c’est malheureux, et donc moi je juge que c’était des propos qui n’étaient pas acceptables à l’égard de la communauté juive », insiste-t-il.