Un pédo n’a rien compris
Il a contacté un ancien complice dès sa sortie de prison en janvier dernier
À peine sorti de prison, un apôtre de la pornographie juvénile a tenté de renouer contact avec un ancien membre de son « club social » de pédophiles, si bien qu’il devrait à nouveau être accusé au criminel.
« Vous affirmez qu’il n’y a rien de mal à prendre des nouvelles d’anciens amis ou de garder des informations du passé tels des contacts de personnes », a déploré la Commission des libérations conditionnelles du Canada [CLCC] en recommandant des accusations contre André Faivre.
Faivre, 75 ans, avait pourtant commencé à suivre un programme de délinquance sexuelle au pénitencier, laissant croire qu’il voulait changer. Or, de toute évidence, il n’a pas tant cheminé depuis son arrestation en 2016 lors d’une frappe contre un réseau de pédophiles.
« CLUB SOCIAL »
À l’époque, Faivre était la tête dirigeante d’un « club social » de pédophiles, et conservait chez lui un serveur sécurisé afin que des hommes attirés par les enfants puissent échanger en toute sécurité.
« Ils se conseillaient sur les tactiques à employer et les lieux à fréquenter, dans l’objectif d’approcher des enfants sans éveiller les soupçons », résume la CLCC.
Le groupe avait toutefois été infiltré par un agent double de la Sûreté du Québec, ce qui avait permis de mettre fin à leur entreprise criminelle.
Faivre, qui avait en plus été reconnu coupable d’avoir agressé des enfants à l’époque où il agissait comme famille d’accueil, avait alors écopé d’une peine globale de 12 ans, en plus d’être étiqueté délinquant à contrôler.
Faivre a été libéré en janvier dernier. Et juste après, il aurait brisé une de ses conditions lui interdisant de reprendre contact avec ses anciens complices.
« Selon vous, les contacts ont eu pour but de prendre de ses nouvelles et de lui demander des renseignements sur les cercles de soutien », a déploré la CLCC.
LE LOUP DANS LA CRÈMERIE
Sauf que ses excuses n’ont pas fonctionné, considérant tous ses antécédents à faire fi des lois. Par exemple, lors d’une libération conditionnelle, il s’était rendu à l’hôpital et avait abordé un jeune homme en apparence mineur. En maison de transition, il s’était également fait prendre avec un pendentif en forme de loup, censé symboliser le méchant loup dans l’histoire du petit chaperon rouge. Et plus récemment, on l’avait surpris à fréquenter une crèmerie à côté d’une garderie, ainsi que dans une boutique érotique.
« Vous avez été incapable de maîtriser vos pulsions sexuelles », a noté la CLCC en ajoutant que même en prison, il était « arrogant, méprisant et condescendant ».
Et comme rien ne semble fonctionner dans le cas de Faivre, la CLCC s’est résolue à contacter la police, afin que Faivre soit accusé de non-respect des conditions.