Legault évaluera ses options s’il n’obtient pas le plein contrôle
Lors de sa rencontre avec Justin Trudeau, aujourd’hui, le premier ministre François Legault réclamera à nouveau les pleins pouvoirs en immigration. En cas de refus, « on va évaluer nos options », dit-il.
Le premier ministre caquiste a ouvert son jeu, durant la période de questions, à 24 heures d’une réunion au sommet avec son homologue canadien.
« C’est moi qui a demandé la rencontre avec
M. Trudeau, puis ça va faire partie de mes demandes, de rapatrier tous les pouvoirs en matière d’immigration », a confié François Legault en réponse au chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon.
Il s’agira de la première rencontre en tête-à-tête entre les deux hommes depuis le mois de décembre 2022.
Comme par le passé, le premier ministre exigera également la réduction « du nombre d’immigrants temporaires puis de demandeurs d’asile ».
« Il y a des options qui se présentent, on est déjà en train de les évaluer », dit-il.
L’entourage du premier ministre n’a pas souhaité préciser quelles étaient ces « options » sur la table.
« La situation actuelle ne peut plus durer », a commenté François Legault à la sortie du Salon bleu, en parlant d’une « journée importante », aujourd’hui.
« LOUISIANISATION » DU QUÉBEC
Lors de la dernière campagne électorale, le premier ministre caquiste avait menacé de tenir un référendum sectoriel afin de forcer Ottawa à confier au Québec l’ensemble des pouvoirs en immigration. Mais, le mois dernier, il a finalement abandonné cette avenue, jugeant que cela n’était plus « nécessaire ».
François Legault avait également évoqué, en campagne électorale, la tenue d’états généraux ou d’une vaste commission pour étudier le sujet.
Selon le chef caquiste, il en allait de la survie de la nation francophone afin d’éviter une « louisianisation » du Québec.
DE MULTIPLES REVENDICATIONS
Québec multiplie les revendications en matière d’immigration depuis le début de l’année.
Dans une lettre envoyée à son homologue fédéral au mois de janvier, François Legault réclamait notamment une meilleure répartition dans le Canada des quelque 160 000 demandeurs d’asile qui sont présentement sur le territoire québécois.
Le gouvernement Legault demande également à Ottawa de lui rembourser 1 milliard $ pour les frais liés à l’accueil de ces migrants à la recherche d’un statut de réfugié.