Un père de famille doit payer 200 $ de plus par semaine
Un père de famille de la Rive-Sud de Montréal, qui s’était pris six mois d’avance pour renouveler son hypothèque, est forcé de payer 200 $ de plus par semaine en raison des hausses des taux et « des erreurs de papiers » de la Banque de Montréal (BMO).
« Ils m’ont dit de signer un taux variable de six mois à 7,5 %. Je suis passé de 3,5 % à 7,5 %. Ça me fait payer 200 $ de plus par semaine. Ça m’a fait 800 $ de plus ce mois-ci », se désole Louis Nagy, un travailleur de l’aéronautique.
« La Banque de Montréal (BMO) doit me rembourser la différence entre le taux négocié de 5,5 % et le 7,5 % actuel quand elle aura tous nos papiers, mais d’ici là c’est un vrai bordel », soutient-il.
Ces derniers jours, l’homme a rencontré Le Journal devant sa succursale de la Banque de Montréal (BMO) de Boucherville pour dénoncer la situation. Il ne sait toujours pas pourquoi ce qui semblait être une formalité s’est transformé en véritable cauchemar.
«DU GOSSAGE »
Ce qui choque Louis Nagy, c’est qu’il se soit pris six mois à l’avance pour renouveler son hypothèque due le 1er février dernier, mais que malgré cela, la BMO l’aurait fait poireauter en exigeant papier après papier dans la confusion la plus totale.
« Ça fait 13 ans que je suis avec la BMO. Je pensais que ça allait être : “Signe là, et c’est fini”. Avoir su que ça aurait été du gossage de même, j’aurais fait affaire avec un courtier », soupire celui qui n’en revient toujours pas.
Courriels sans réponse, messages téléphoniques dans le beurre, visites inutiles à sa succursale… Louis Nagy dit avoir perdu un temps fou.
Lui qui gagne un bon salaire et sa femme qui est travailleuse autonome affirment avoir eu toute la misère du monde à fournir les documents dont la BMO a besoin pour renouveler l’hypothèque et la marge hypothécaire.
« On m’a dit cinq fois qu’il manquait de papiers pour le dossier. Je voulais faire des rénos l’été prochain, mais j’ai dû annuler tout cela, car je n’avais pas de nouvelles sur la marge hypothécaire », soupire M. Nagy.
LA BMO MUETTE
Interrogée par Le Journal ,la BMO n’a pas voulu se mouiller.
Elle a cependant invité Le Journal à demander à Louis Nagy de partager une lettre du 29 janvier dernier pour obtenir « des informations importantes concernant les faits de cette situation », mais ce dernier a affirmé ne jamais l’avoir reçue.