LES COYOTES ONT FRAPPÉ UN MUR
La troupe d’André Tourigny a subi la défaite à ses 12 dernières rencontres
Les Coyotes de l’Arizona s’enlisent depuis un mois. Ils ont frappé un mur comme Wile E. Coyote qui pourchasse le Road Runner.
En s’inclinant en prolongation dimanche face aux Jets à Winnipeg, les Coyotes ont subi une douzième défaite de suite, ce qui en fait la seconde plus longue séquence sans victoire depuis que l’équipe a quitté Winnipeg pour le désert de l’Arizona en 1996.
Le dernier gain des Coyotes remonte au 22 janvier contre les Penguins de Pittsburgh. Depuis, ils ont amassé seulement deux points grâce à des matchs qui se sont rendus en prolongation.
La pire séquence de l’histoire arizonienne de l’équipe est de 15 rencontres de suite sans victoire, en 2003-2004. Mais comme les records ont suivi l’équipe quand elle a déménagé, la pire série d’insuccès est de 30 matchs (23 défaites, sept verdicts nuls), un record de la LNH établi par les Jets lors de la saison 1980-1981.
PAS PITIÉ
Malgré tout, l’ambiance était bonne lors de l’entraînement optionnel des Coyotes sur la glace du Centre Bell hier après-midi et André Tourigny était affable et content d’être à la maison et d’avoir pu boire un café Tim Hortons plus tôt.
« Je ne crois pas à ça faire pitié dans la vie, ça ne fait pas partie de ma personnalité », a-t-il lancé en ajoutant que son équipe ne joue pas aussi mal que cette mauvaise séquence l’indique.
« On a bien joué dimanche soir, on aurait pris le point supplémentaire, mais il y a beaucoup de bonnes choses sur lesquelles bâtir. »
Depuis les « trois ou quatre derniers matchs, nous jouons du meilleur hockey, nous sommes plus difficiles à affronter, nous avons plus de cohésion et nous allons dans la bonne direction », ajoute-t-il.
André Tourigny espère que ses hommes vont accepter le défi qui se présente à eux.
« Il faut le voir comme une opportunité. Tu te lèves le matin, tu vas travailler, tu te mets un sourire dans la face et tu donnes du gaz. »
VICTOIRE MORALE
Tourigny, qui a signé une prolongation de contrat de trois ans l’été dernier, peut dormir tranquille. Mais il veut voir son équipe sortir de ce mauvais pas, surtout qu’elle mérite un meilleur sort à ses yeux.
« Dans le hockey professionnel, il n’y a pas de victoire morale, tu dois obtenir des résultats et malheureusement, même si nous jouons bien, nous n’en avons pas et, ce matin, les gars portaient le poids de ces matchs, mais ils devraient plutôt être fiers d’eux. »
Il a d’ailleurs tracé un lien avec une série de victoires qui peut comporter des pièges similaires.
« La recette ne change pas, que tu joues bien ou que tu joues mal. Le lendemain, tu te présentes à l’aréna et ton but c’est d’avoir la meilleure journée possible et d’apporter une attitude la plus positive possible. »
« On a eu cette discussion. Si on en avait gagné neuf en ligne, est-ce que ça serait différent aujourd’hui et on se dirait qu’on n’a pas besoin de s’améliorer? Ben non, on arriverait à l’aréna avec la même attitude. On ne veut pas du monde qui n’a pas d’énergie alors ça commence par nous autres. »
DISTRACTIONS
À l’approche de la date limite des échanges, le 8 mars prochain, les équipes comme les Coyotes, qui ne feront pas les séries éliminatoires, sont susceptibles de se départir de certains joueurs en fin contrat.
On pense notamment au vétéran Jason Zucker, qui est au centre de rumeurs de transaction.
« C’est sûr que les distractions aussi font partie du jeu, mais il faut le tourner en positif parce qu’il va y en avoir d’autres », insiste Tourigny.
« L’autre jour, lors d’une entrevue à la radio, j’ai donné l’exemple de la semaine du Super Bowl. Les Chiefs et les 49ers ont eu une semaine remplie de distractions. Il faut apprendre à vivre avec. »