Près de 100 Palestiniens tués en 24 heures, selon le Hamas
Les bombardements de l’armée israélienne sur la bande de Gaza sont incessants
AFP | Une centaine de Palestiniens ont péri ces dernières 24 heures dans les bombardements incessants israéliens sur la bande de Gaza, y compris à Rafah, a indiqué hier le Hamas, pendant qu’un émissaire américain a eu des discussions en Israël en vue d’une éventuelle trêve.
Plus de quatre mois après le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, selon l’ONU qui parle d’une catastrophe humanitaire.
Alors que la guerre a fait près de 29 500 morts dans le territoire palestinien selon le ministère de la Santé du Hamas, la communauté internationale s’inquiète du sort d’au moins 1,4 million de Palestiniens massés à Rafah (sud) selon l’ONU et piégés contre la frontière fermée avec l’Égypte.
Avant l’aube, l’aviation israélienne a mené dans cette ville une dizaine de frappes. Des bombardements ont aussi visé Khan Younès, à quelques kilomètres plus au nord.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, en 24 heures les bombardements ont coûté la vie à 97 Palestiniens dans le territoire assiégé par Israël depuis le 9 octobre.
Les bombardements ont détruit à Rafah la mosquée al-Faruq, dont il ne reste que le minaret dressé au milieu des ruines.
À Khan Younès, le Croissant-Rouge palestinien a fait état d’« attaques multiples » et de tirs d’artillerie contre l’hôpital Al-Amal. L’autre grand hôpital de la ville en ruines, Nasser, avait été pris d’assaut par l’armée le 15 février.
« LES DISCUSSIONS SE PASSENT BIEN »
Après avoir mené une campagne de bombardements par terre, mer et air contre le territoire de 362 km2, l’armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord de la bande de Gaza et ses soldats ont progressé jusqu’à Khan Younès où se concentrent les combats.
Des quartiers entiers du territoire palestinien ont été rasés et 1,7 million de personnes ont été déplacées.
Face à un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir, des discussions impliquant les médiateurs internationaux en vue d’une trêve associée à une nouvelle libération d’otages se poursuivent.
Après une visite au Caire, le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, a eu des discussions hier en Israël avec notamment le ministre de la Défense Yoav Gallant.
« Les indications initiales que nous tenons de Brett sont que les discussions se passent bien », a indiqué la Maison-Blanche en précisant que les pourparlers portent sur « une pause prolongée afin de libérer tous les otages » et dans le but de « faire rentrer plus d’aide humanitaire » à Gaza.
À Rio de Janeiro, le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a fait état d’une « unanimité virtuelle » des membres du G20 « en soutien à la solution de deux États », israélien et palestinien, pour régler ce conflit vieux de plusieurs décennies.
Mais le Parlement israélien a voté mercredi une résolution s’opposant à toute « reconnaissance unilatérale d’un État palestinien », qui reviendrait selon le texte à récompenser le « terrorisme sans précédent » du Hamas.