« Ça me fait mal de voir tout ça »
L’humoriste d’origine marocaine, Rachid Badouri, a envie d’aider
Rachid Badouri a eu la peur de sa vie en apprenant qu’un violent séisme avait secoué le Maroc vendredi soir, causant près de 3000 décès. Rassuré sur le sort de sa famille, l’humoriste d’origine marocaine a maintenant envie d’aider.
« Pour ma part, j’ai vraiment été chanceux. [L’immeuble] de ma soeur a brassé au complet. Avec son mari et ma nièce de 15 ans, ils sont sortis en urgence pour s’étendre au sol, dans la rue. Ils ont passé des nuits blanches à l’extérieur parce qu’ils ont eu peur d’une récidive... Mais il n’y a pas eu de blessures, pas de perte de maison. Je suis tellement soulagé ! Plus de peur que de mal. Ma soeur habite loin de l’épicentre du séisme. [...] Imagine si elle avait été plus au sud ! » raconte l’humoriste, bouleversé.
« J’ai des amis plus au sud du Maroc, près de Marrakech, qui ont été plus touchés. Je suis triste. Ça me fait mal de voir tout ça », explique-t-il avec émotion.
Après le drame, Rachid Badouri a pris le temps d’envoyer ses pensées aux Marocains sur les réseaux sociaux. Plein de compassion pour les victimes et leurs proches, Rachid Badouri tient à leur envoyer à nouveau toutes ses bonnes pensées. « Je suis de tout coeur avec eux. On se sent impuissant de l’extérieur, mais on vit ça avec eux. Je vais tout faire pour aider d’une manière ou d’une autre », confie-t-il.
Malgré sa volonté de venir en aide aux Marocains, l’artiste essaie de ne pas agir dans l’urgence. « J’essaie d’appeler partout, de voir ce que je peux faire pour aider [...] Mais je me sens impuissant. J’attends pour faire mon devoir de Marocain. J’ai appelé Adib Alkhalidey, Anas Hassouna... On se demande ce qu’on peut faire. Une levée de fonds ? Le plus dur face aux tragédies, c’est de ne pas réagir sous le coup de l’émotion. Je vais tenir le public au courant dès que ça s’éclaire », explique-t-il.
EN AMOUR AVEC LE MAROC
Rachid Badouri, né à Laval en 1976 dans une famille d’origine marocaine, a toujours eu un lien spécial avec son pays d’origine. L’artiste a d’ailleurs performé à quelques reprises au festival Marrakech du rire. « On est Marocains, qu’on soit né ici ou ailleurs. Je me sens 100 % Marocain et 100 % Québécois. » En 2023, cet attachement s’est solidifié. « C’est une année qui m’a beaucoup rapproché de mon pays. J’ai eu la chance d’y aller trois fois pour divers projets, dont un documentaire sur l’histoire de mon père et ma quête identitaire, L’héritage Badouri. Je suis retombé en amour avec le Maroc. »
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