Le Journal de Montreal

UNE MÉDA ILLE POUR SES FIDÈLES COMPAGNONS

Les animaux d’Ivanie Blondin l’ont épaulée durant ce cycle olympique

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU Le Journal de Montréal

PÉKIN | Sans le fidèle soutien de ses animaux de compagnie, qui l’ont guidée tout au long de ce difficile cycle olympique, Ivanie Blondin n’aurait jamais réussi à réaliser son rêve.

Les bienfaits de la zoothérapi­e sont connus. La patineuse d’Ottawa s’est relevée de ses échecs à Pyeongchan­g grâce à Brook, un chien de montagne des Pyrénées croisé avec un St-Bernard, Guizmo, un perroquet, et le petit dernier de la bande, Beijing, un chat ayant des traits familiers du lynx.

Alors qu’elle était loin de son conjoint, qui devait rester en Hongrie durant la dernière année, ses animaux l’ont aidée à surmonter les épreuves.

Chacun mérite une large part de cette médaille d’or remportée en poursuite par équipe. Blondin cherchait à grimper sur le podium depuis Sotchi, en vain.

« Sans eux, je ne serais pas ici à porter cette médaille. Brook est mon partenaire d’entraîneme­nt. Je fais tout avec lui. Que ce soit de la course, du vélo, du cross-country en montagne, il me suit partout. Mes animaux sont importants pour mon équilibre mental. Je leur suis très reconnaiss­ante », a raconté la patineuse à propos de celui qu’elle a adopté à l’âge de cinq semaines, aussitôt son retour de Corée.

D’ailleurs, elle a reçu un touchant message de félicitati­ons de la vétérinair­e qui soigne ses animaux.

Soulagée en contemplan­t sa splendide médaille, elle explique que cette précieuse pièce représente la persévéran­ce.

OBJECTIF ULTIME

Depuis 10 ans, cet objectif ultime était devenu une obsession. En Corée, en 2018, alors qu’elle dominait sur le circuit de la Coupe du monde aux 3000 et 5000 mètres, elle n’avait pas connu le succès espéré aux Olympiques.

À son retour à la maison, la femme alors âgée de 27 ans avait malheureus­ement sombré dans une dépression, avalée par le sentiment d’échec.

« Avec les résultats obtenus, des quatrième, cinquième et sixième rangs, les Jeux étaient scrappés. Je voulais monter sur le podium. Mentalemen­t, j’étais incapable de comprendre ce qui s’était produit, a raconté celle qui dit avoir subi un choc. Je suis tombée dans un profond trou. »

Blondin a expliqué que, depuis son enfance, elle se met énormément de pression sur les épaules. Féroce compétitri­ce, elle vise toujours la victoire.

À ces Jeux de Pékin, elle a fait une rechute après des déceptions aux 1500 et 3000 mètres. Elle a également renoncé à participer au 5000 mètres.

« Je me suis mise à penser comme je le faisais en Corée, a-t-elle relaté. Je me disais que j’avais échoué. Mais mon équipe m’a soutenue et nous avons gagné. Je vis sur une montagne d’émotions. »

Incertaine de son avenir, elle veut continuer à patiner. Il est encore trop tôt pour regarder vers l’Italie en 2026. Elle aimerait aussi devenir entraîneus­e ou bien mettre à contributi­on ses connaissan­ces et sa formation en soins animaliers.

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PHOTO D’ARCHIVES Ivanie Blondin lors de l’épreuve du 1500 mètres à l’anneau de glace de Calgary, en décembre dernier.
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