Plier les genoux
Avant même le début du mois de novembre, le premier ministre François Legault laisse entendre qu’il pourrait reculer à nouveau devant les travailleurs de la santé qui refuseront de se faire vacciner avant le 15 novembre.
Tout le monde comprend que ce sont les travailleurs, infirmières, préposés et médecins qui ont le gros bout du bâton. Ils ont littéralement notre vie entre les mains.
ACHETER LA PAIX, ACHETER DES VOTES
La CAQ, particulièrement son ministre Dubé, s’est très bien sortie de la dernière année pandémique. Les services ont été majoritairement maintenus, les vaccinations ont roulé rondement, l’instauration du passeport vaccinal s’est faite sans accrochage majeur.
Est-ce que le récent affrontement contre les antivax est la roche qui pourra casser l’engrenage si bien huilé qui devait mener François Legault à une réélection facile ?
Chose certaine, devant les bullys antivaccins COVID, le gouvernement a dû plier les genoux. Ces travailleurs tiennent les malades en otage, mais quelle option restait-il ?
Quelle incohérence de penser que pour rendre visite à un aîné vulnérable dans une résidence, il faut être doublement vacciné, mais que pour prendre soin de lui, le laver et le nourrir, pas de problème !
LE VRAI POUVOIR
Les grands gagnants de ce recul du gouvernement, ce sont les syndicats qui ont désormais la preuve qu’avec les bons moyens de pression, on peut faire plier l’État.
Le recul sur la vaccination obligatoire était inévitable, SAUF si on n’avait jamais annoncé cette obligation qui menait droit au mur. Et déjà, on prévoit reculer encore.
Les conséquences seront lourdes à cette partie de chicken où on s’en est pris à plus courageux que soi.
Maintenant, regardez les groupes de pression tenter de tirer profit de la vulnérabilité évidente du gouvernement.
On aura beau promettre des primes et des augmentations à tout le monde, il est trop tard. Les requins ont senti l’odeur du sang dans l’eau.