Québec bonifie son offre aux éducatrices
Le gouvernement revient sur sa décision initiale
AGENCE QMI | Une semaine après avoir augmenté jusqu’à 17 % le salaire des éducatrices en centres de la petite enfance (CPE), Québec a annoncé hier qu’il entendait hausser leur rémunération de 20,22 % de plus dans leurs contrats de travail, en plus de tenir compte du personnel de soutien comme le réclamaient les syndicats.
Le gouvernement Legault souhaite ainsi en arriver à une entente de principe rapide aux tables de négociations, où les nouvelles offres ont été présentées hier en matinée, avant un point de presse de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, à Montréal.
Cette dernière a parlé d’une offre « voulant démontrer le sérieux du gouvernement ».
Au premier échelon, le salaire actuel d’une éducatrice qualifiée est de 19 $ l’heure. Il est proposé de le porter à 21,38 $ l’heure et même à 22,63 $ l’heure pour celles qui accepteront de travailler jusqu’à 40 heures par semaine.
L’échelon maximal de 25,18 $ l’heure passerait pour sa part à 29,22 $ l’heure selon la proposition, puis à 30,47 $ l’heure pour les éducatrices faisant 40 heures par semaine.
Environ 60 % d’entre elles sont touchées par cette augmentation salariale.
NÉGOCIER SUR LA PLACE PUBLIQUE ?
Sonia LeBel dit qu’elle ne négocie pas sur la place publique. « On n’a pas honte de nos offres, elles sont publiques. Mais être publiques et connues, c’est deux choses, donc je ne suis pas en train de contrevenir à un secret qui ne se fait pas d’habitude. Toutes les offres gouvernementales sont par définition publiques, mais elles ne sont peut-être pas connues. Je pense que compte tenu de la situation actuelle, c’est important qu’elles soient au moins connues », a-t-elle dit.
Cette offre survient au lendemain d’une annonce de François Legault et du ministre Lacombe que tous les enfants du Québec auront droit à une place en garderie d’ici quatre ans. Pour sa part, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQCSQ) a indiqué « qu’elle déplore l’utilisation de chiffres erronés par le gouvernement lors de la présentation de l’offre ».