Le Journal de Montreal

Et si c’était les Oilers ?

Pour espérer faire un bout de chemin en séries, il faut savoir faire fi de l’adversité et se serrer les coudes dans les creux de vague.

- JONATHAN BERNIER

C’est exactement de cette façon que le Tricolore joue depuis trois matchs. Les Montréalai­s qui, il n’y a pas si longtemps, s’écrasaient dès que l’adversaire prenait les devants, viennent justement de signer trois victoires après avoir comblé un écart.

« On a les joueurs capables de marquer des buts. On joue très bien en équipe et on ne se décourage pas quand on donne un but. Le fait qu’on continue de jouer notre match, je pense que ça décourage les autres équipes », a estimé Phillip Danault.

Trois victoires de suite. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce n’est que la troisième fois de la saison que la troupe de Dominique Ducharme traverse une aussi « longue » série de succès.

« Offensivem­ent, les gars commencent à gagner en confiance. Défensivem­ent, on se complète bien. On ne donne pas énormément de chances de marquer, a poursuivi l’auteur du but égalisateu­r. Il y a encore du travail à faire, mais on s’en va dans la bonne direction. C’est le temps d’accumuler les victoires. »

Une séquence positive qui, jumelée à la série de sept revers des Jets de Winnipeg, pour qui rien ne va plus, a permis au Tricolore de rejoindre les représenta­nts de la capitale manitobain­e au troisième rang de la division Nord.

« On essaie de se placer dans la meilleure situation possible. Les Jets sont une bonne équipe, on sait qu’ils vont rebondir. On met de la pression sur eux, on les a rejoints. La fin de saison sera excitante », a indiqué Nick Suzuki.

L’ÉPOQUE DES BRILLANT

Alors qu’on faisait grand état d’une première confrontat­ion contre les Maple Leafs en séries éliminatoi­res depuis 1979, le Canadien pourrait finalement se mesurer aux Oilers d’Edmonton.

Rien n’est encore joué, car il reste encore cinq matchs à disputer. Tant pour les Jets que pour le Canadien. Mais la dernière série Oilers-Canadien, la seule de l’histoire, date également de l’époque de Théo Théorêt et d’Anatole Brillant. Au printemps de 1981, le Tricolore s’était fait surprendre en trois matchs par Wayne Gretzky et ses jeunes coéquipier­s.

Même si Suzuki a souligné sa joie d’avoir comblé l’écart avec les Jets, Dominique Ducharme a de nouveau préféré s’en tenir au processus.

« On est au courant de ce qui se passe. On a beau dire qu’on veut gagner, on doit surtout faire ce qu’il faut pour y arriver, a soutenu l’entraîneur du Canadien. On est conscient que si on le fait tous les soirs, on aura des résultats plus réguliers et on finira où on méritera de finir. »

Au moins, une chose est certaine. Cette séquence de victoires semble désormais laisser les Flames de Calgary dans la brume. La troupe de Darryl Sutter accuse 10 points de retard sur le Canadien et détient un match en main.

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