Le Journal de Montreal

La crise profite à Dollarama

La rémunérati­on du PDG Neil Rossy se chiffre à 6,8 millions $, un bond de 79 %

- OLIVIER BOURQUE

Si certains secteurs ont souffert pendant la pandémie, ce n’est pas le cas du détaillant Dollarama, qui a vu ses ventes augmenter tout comme la rémunérati­on de ses principaux dirigeants, qui ont encaissé un montant global de plus de 13 millions de dollars lors du dernier exercice.

C’est ce qui ressort de la circulaire de sollicitat­ion envoyée aux actionnair­es en vue de l’assemblée qui se tiendra le 9 juin prochain et se déroulera seulement en ligne.

La rémunérati­on du président et chef de la direction, Neil Rossy, s’est établie à 6,8 millions $, une augmentati­on de 79 % sur un an. Cela comprend un salaire de base de 1,2 million $, des attributio­ns fondées sur des options de plus de 3 millions $ et une prime de 1,9 million $.

Au total, les cinq principaux dirigeants ont touché des primes de 3,5 millions $, est-il détaillé dans la circulaire.

« En plus de gérer une crise très particuliè­re tout au long de 2020, le conseil a réalisé des progrès quant […] au renouvelle­ment du conseil, la planificat­ion de la relève et la rémunérati­on des hauts dirigeants, pour procurer un avantage et une rentabilit­é à long terme », a quant à lui souligné le président du conseil d’administra­tion, Stephen Dunn.

La rémunérati­on incitative des dirigeants de Dollarama est versée en fonction de la croissance du bénéfice avant intérêts et impôts (BAIIA), des ventes en magasin et du nombre net de nouveaux magasins.

VENTES EN PROGRESSIO­N

Lors du dernier exercice, tenu en pleine pandémie, et malgré les différente­s restrictio­ns sanitaires et fermetures, l’entreprise a vu ses ventes progresser de 6,3 % à 4,03 milliards $.

« Le conseil ne pourrait être plus satisfait de la façon dont la direction et les plus de 20 000 employés se sont adaptés pour servir les Canadiens dans des circonstan­ces difficiles », a estimé M. Dunn.

Malgré cette bonne performanc­e, rappelons qu’au mois de décembre dernier, Investisse­ments GRI, une firme contrôlée par la famille Rossy, s’était départi de plus de 46 millions $ d’actions de l’entreprise.

La fondation Rossy avait, quant à elle, vendu 86,5 millions $ d’actions.

La famille avait alors indiqué que cette vente permettait « une diversific­ation financière » et à la fondation de financer « des engagement­s existants envers divers organismes caritatifs ».

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PHOTO D’ARCHIVES, PHILIPPE ORFALI Neil Rossy, le grand patron de la chaîne québécoise de magasins Dollarama.

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