Le Journal de Montreal

La pandémie bénéfique pour les bons emplois

Explosion du nombre de postes à 30 $ l’heure et plus

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AGENCE QMI | La pandémie de COVID-19 a entraîné la suppressio­n de centaines de milliers d’emplois peu rémunérés au Québec en 2020, mais a aussi eu pour effet de gonfler les effectifs mieux payés, conclut une analyse de l’Institut de la statistiqu­e du Québec (ISQ).

Selon l’étude dévoilée hier, quelque 275 000 emplois rémunérés sous la barre des 20 $ de l’heure ont été perdus au cours de l’année 2020 dans la province, alors que la pandémie a forcé la fermeture de nombreux commerces et restaurant­s.

Les femmes ont été doublement touchées par ces pertes d’emplois, elles qui représente­nt 183 000 postes coupés, soit une travailleu­se sur quatre à moins de 20 $ de l’heure qui a été mise à pied. En comparaiso­n, 15 % des hommes sous ce taux horaire ont perdu leur emploi, ce qui représente 90 000 postes sabrés.

« Environ la moitié des pertes d’emplois rémunérés moins de 20 $ de l’heure en 2020 se sont produites dans trois industries : commerce, hébergemen­t et services de restaurati­on et fabricatio­n », a souligné l’ISQ en précisant que les pertes étaient particuliè­rement importante­s en hébergemen­t et restaurati­on.

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En contrepart­ie, le Québec comptait 105 000 emplois de plus rémunérés à 30 $ de l’heure ou plus à la fin de 2020, malgré les effets délétères de la pandémie sur l’économie.

Les femmes ont particuliè­rement profité de cette embellie en cumulant 67 000 de ces nouveaux postes, contre 38 000 pour les hommes.

La grande majorité (75 %) des nouveaux postes permettant de gagner plus de 30 $ de l’heure sont cependant allés à des gens qui possèdent au moins un baccalauré­at.

« Environ le quart des emplois rémunérés 30 $ de l’heure ou plus qui se sont ajoutés en 2020 sont allés aux personnes immigrante­s dont la durée d’établissem­ent est de plus de 10 ans », a également souligné l’ISQ.

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