Le Journal de Montreal

Miser davantage sur les entreprise­s d’ici

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Québec devrait revoir sa formule de crédits d’impôt et de subvention­s salariales pour les compagnies étrangères, tranche le président d’Eddyfi/NDT, dont l’un des défis majeurs est d’avoir les talents nécessaire­s pour soutenir sa croissance.

« Le recrutemen­t, honnêtemen­t, cela n’a jamais été aussi difficile que ça », concède au Journal le cofondateu­r Martin Thériault. « Pour nous, la pire place au monde pour recruter, actuelleme­nt, c’est à Québec », dit-il.

APPAUVRISS­EMENT

Selon lui, la province s’appauvrit en aidant les multinatio­nales étrangères, alors que certaines entreprise­s d’ici peinent à combler leurs besoins de travailleu­rs en technologi­e, mais aussi en ressources humaines et en finance. Il rappelle que l’argent investi dans ces compagnies ne revient pas toujours ici.

« Les crédits d’impôt pour la recherche et le développem­ent sont tellement élevés que n’importe qui peut travailler sur une idée technologi­que pendant cinq ans et ne pas faire d’argent. Tout le monde va tout de même avoir bien vécu pendant ces cinq années », est d’avis M. Thériault.

Il a dernièreme­nt été forcé d’embaucher en Allemagne pour combler certains besoins à travers son organisati­on.

« J’aimerais mieux recruter à Québec, mais je n’ai pas le monde », répondil.« Clairement, il n’y a pas assez de travailleu­rs pour les besoins actuels, alors je pense que le gouverneme­nt devrait réfléchir autrement », ajoute-t-il.

Eddyfi/NDT cherche présenteme­nt à combler une trentaine de postes.

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