Miser davantage sur les entreprises d’ici
Québec devrait revoir sa formule de crédits d’impôt et de subventions salariales pour les compagnies étrangères, tranche le président d’Eddyfi/NDT, dont l’un des défis majeurs est d’avoir les talents nécessaires pour soutenir sa croissance.
« Le recrutement, honnêtement, cela n’a jamais été aussi difficile que ça », concède au Journal le cofondateur Martin Thériault. « Pour nous, la pire place au monde pour recruter, actuellement, c’est à Québec », dit-il.
APPAUVRISSEMENT
Selon lui, la province s’appauvrit en aidant les multinationales étrangères, alors que certaines entreprises d’ici peinent à combler leurs besoins de travailleurs en technologie, mais aussi en ressources humaines et en finance. Il rappelle que l’argent investi dans ces compagnies ne revient pas toujours ici.
« Les crédits d’impôt pour la recherche et le développement sont tellement élevés que n’importe qui peut travailler sur une idée technologique pendant cinq ans et ne pas faire d’argent. Tout le monde va tout de même avoir bien vécu pendant ces cinq années », est d’avis M. Thériault.
Il a dernièrement été forcé d’embaucher en Allemagne pour combler certains besoins à travers son organisation.
« J’aimerais mieux recruter à Québec, mais je n’ai pas le monde », répondil.« Clairement, il n’y a pas assez de travailleurs pour les besoins actuels, alors je pense que le gouvernement devrait réfléchir autrement », ajoute-t-il.
Eddyfi/NDT cherche présentement à combler une trentaine de postes.