Le Journal de Montreal

Une douleur « aussi vive qu’au premier jour »

- JÉRÉMY BERNIER

Malgré les années qui ont passé, la mère de David Fortin, disparu en 2009 à l’âge de 14 ans, n’a pas perdu espoir de retrouver son fils en vie.

Le 10 février 2009, David Fortin, devait prendre l’autobus, comme tous les matins, pour se rendre à l’école, à Alma, au Lac-Saint-Jean. Mais il ne s’y est jamais présenté.

Pour sa mère, Caroline Lachance, cette fugue aurait été le résultat de toute l’intimidati­on que l’adolescent, alors âgé de 14 ans, vivait au secondaire.

Douze ans plus tard, après d’innombrabl­es recherches et pistes, qui pointaient notamment vers la Mauricie et qui n’ont finalement pas abouti, Mme Lachance continue d’espérer retrouver un jour son fils en bonne santé.

« La douleur est aussi vive qu’au premier jour, je pense à lui chaque matin. Mais jamais je ne perdrai espoir, c’est ce qui nous nourrit, qui nous permet de tenir bon », raconte la femme de 52 ans.

BESOIN DE SOUTIEN

Chaque fois qu’une histoire semblable à la sienne survient au Québec, Mme Lachance ne peut faire autrement que de se remémorer sa propre tragédie.

Elle a d’ailleurs suivi attentivem­ent la disparitio­n des fillettes Carpentier, l’été dernier. Elle aurait aimé offrir son aide à la maman, Amélie Lemieux, si la distance n’avait pas été un enjeu.

« Quand on voit d’autres parents vivre ça, on ne peut faire autrement que de ressentir leur peine. Mais il faut les soutenir à travers cette épreuve parce qu’on est les seuls à comprendre leur douleur », explique-t-elle.

Pour Caroline Lachance, le Mois des enfants disparus est justement l’occasion idéale pour soutenir les familles touchées par ce fléau et remettre en lumière les dossiers non résolus.

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