Le Journal de Montreal

Des proches veulent sensibilis­er à la sécurité au travail

- JONATHAN TREMBLAY

L’ÉPIPHANIE | Plongés dans un deuil aussi soudain que douloureux, les proches d’Étienne Plouffe souhaitent que son décès serve à sensibilis­er la population face à la sécurité au travail.

« Comme il y avait un garde-corps tout le tour, il n’avait pas à être attaché. Mais ça devrait être obligatoir­e de s’attacher en hauteur, qu’il y ait un garde-corps ou non », déplore sa conjointe, Viky B. Pauzé. (voir texte ci-contre)

Un garde-corps est une sorte de clôture qui sert habituelle­ment à prévenir les chutes lorsque des travailleu­rs se retrouvent en hauteur, par exemple sur un toit.

La jeune femme affirme que son conjoint de 29 ans avait l’expérience nécessaire sur les chantiers pour effectuer ses tâches, même si cela ne faisait qu’un mois qu’il bossait pour VMK Constructi­on.

« Ça faisait deux ans qu’il avait repris sur la constructi­on, dit-elle. Et il a étudié là-dedans, la pose de système d’intérieur. »

SUPPOSÉ TENIR

Sans vouloir pointer quiconque du doigt de manière prématuré, l’ami du défunt Simon Pouliot estime que de sérieuses questions doivent être posées concernant cette chute.

« Un garde-corps, c’est supposé faire 42 pouces. Peu importe le poids qu’Étienne faisait, ce n’est pas censé céder », croit celui qui dit bien connaître les mesures de sécurité sur les chantiers.

« Peu importe ce qui est arrivé, il y a place à l’améliorati­on », ajoute Stéphanie Beaudoin, une autre amie du couple.

DEUX EN DEUX JOURS

Les proches d’Étienne Plouffe aimeraient donc que sa mort incite les travailleu­rs et employeurs à redoubler de prudence, peu importe le métier.

Ironiqueme­nt, l’accident qui a coûté la vie au jeune père de famille est d’ailleurs survenu la veille du Jour de deuil national censé honorer la mémoire des travailleu­rs qui ont péri en tentant de gagner leur vie.

Ce fut le triste sort de 57 Québécois l’an dernier, soit plus d’un par semaine, selon les statistiqu­es dévoilées à cette occasion.

Un autre travailleu­r de 27 ans est par ailleurs décédé à peine 24 heures plus tard, mercredi dernier, à Saint-Polycarpe, après avoir été heurté par une pelle mécanique.

La Sûreté du Québec et la commission des normes de l’équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) enquêtent afin d’éclaircir les causes de ces deux incidents.

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