Les habitudes chamboulées
Entraîneur du développement des joueurs chez le Canadien, Francis Bouillon voit sa tâche drôlement compliquée par la pandémie de COVID-19.
Même si le télétravail est loin d’être l’idéal dans son domaine, l’ancien défenseur du Tricolore est déterminé à préparer le mieux possible les espoirs de l’organisation pour la Ligue nationale.
DE LA MAISON
« Avec ce qu’on vit présentement, je passe beaucoup plus de temps à la maison, alors qu’habituellement je suis sur la route pour rencontrer nos jeunes. J’appelle donc les gars pour les aider à distance. Évidemment, ce n’est pas l’idéal, mais on a un travail à faire. On doit les aider à rester positifs et à passer à travers la situation », a-t-il dit.
Bouillon doit également s’ajuster au fait que les joueurs se trouvent tous dans des contextes différents et n’ont pas les mêmes ressources à leurs dispositions. Certains ont accès à des matchs, à des glaces, à des gyms de fortune, et d’autres pas. Ils doivent s’entraîner en solitaire, à la maison, avec des moyens limités.
« C’est du cas par cas et il faut essayer de les aider du mieux qu’on peut, a indiqué Bouillon. On doit essayer de les accompagner là-dedans. Ce n’est vraiment pas évident. »
SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE
Affecté plus spécifiquement au développement des défenseurs, Bouillon multiplie les appels auprès de chacun des jeunes pour sonder leurs besoins et leur fournir les outils nécessaires pour poursuivre une préparation adéquate.
Au-delà de l’expertise des préparateurs physiques, des nutritionnistes et du matériel que l’organisation peut leur fournir, Bouillon veut aussi s’assurer que les joueurs tiennent le coup mentalement.
« Il faut continuer d’être là pour aider ces jeunes-là, autant psychologiquement que physiquement, a soutenu Bouillon. Présentement, ils vivent dans l’inconnu et se demandent quelle est la prochaine étape et quand ça va recommencer... Mentalement, c’est dur […] On n’a pas de secrets ou de recettes miracles, on essaie juste de les garder sharp et de les encourager à passer à travers.
« C’est quand même positif, il n’y a pas un joueur qui est plus down. C’est sûr qu’on n’est pas à côté d’eux autres, donc on ne sait pas. Mais les gars restent accrochés et ils continuent à avoir leur rêve en tête, de jouer un jour dans la LNH. »