Les Américains se ruent sur les soldes... en ligne
Les chasseurs d’aubaines désertent les centres-villes
NEW YORK | (AFP) L’incertitude liée à la COVID-19 plane sur le succès commercial de « Black Friday » cette année, mais les Américains, ayant pu économiser sur les voyages ou les sorties, semblent se ruer sur les bonnes affaires en ligne.
Les habituelles scènes de foules, attendant au petit matin l’ouverture des magasins pour se ruer sur les bonnes affaires, ont laissé place à quelques files d’attente éparses, distanciation sociale oblige, et à des files d’automobilistes venus retirer leurs achats effectués en ligne.
Car la peur d’être infectés par la COVID a poussé un grand nombre de clients à se tourner vers internet pour profiter des soldes.
Les ventes en ligne pour le vendredi fou aux États-Unis devraient bondir de 20 % à 42 % par rapport à l’an passé, avec des dépenses prévues entre 8,9 et 10,6 milliards de dollars, selon les prévisions d’Adobe. La hausse devrait être de 33 % pour l’ensemble de la saison des fêtes de fin d’année, selon leurs calculs.
Ce « Black Friday » et le « Cyber Monday » qui suivra, lundi, pourraient « devenir les deux jours de ventes en ligne les plus importants de l’histoire », relève Adobe dans son communiqué.
Le géant du commerce en ligne Amazon fait de son côté face à une fronde dans plusieurs pays, dont les États-Unis, des organisations profitant de cette journée pour réclamer de meilleurs salaires et une meilleure protection des salariés face à la COVID-19.
CADEAUX QUI REMONTENT LE MORAL
Si cette journée s’annonce exceptionnelle pour les détaillants en ligne, les magasins, en revanche, qui souffrent particulièrement depuis le début de la pandémie, devraient beaucoup moins largement profiter de ce vendredi fou.
Leur capacité d’accueil reste réduite, et les clients ont largement déserté les centres commerciaux et les centres-villes.
Toutes ventes confondues, la saison des promotions de fin d’année devrait donc être stable par rapport à celle de l’an passé, pour la première fois depuis 2008, anticipe ainsi le cabinet de recherches indépendant CFRA.
Les détaillants américains sont pourtant très optimistes quant aux ventes de fin d’année, anticipant une hausse comprise entre 3,6 et 5,2 % par rapport à 2019, selon la Fédération nationale des détaillants (NRF).
« Les consommateurs ont montré qu’ils étaient enthousiasmés par les fêtes et disposés à dépenser pour faire des cadeaux qui remontent le moral de la famille et des amis après une année aussi difficile », a commenté par communiqué le responsable de la NRF, Matthew Shay.