Il y a trop de Québécois au Québec !
J’ai lu mardi sur le Huffington Post un texte qui depuis me hante. Plutôt médiocre, il était révélateur d’un discours de plus en plus répandu chez ceux qui veulent obtenir le statut de victime professionnelle issue de la diversité et qui n’en finissent plus d’accuser le Québec de racisme systémique. Ce texte représentait bien l’idéologie dominante.
L’auteure de ce texte, née en Chine, mais élevée dans la banlieue montréalaise, habite Villeray. Je la cite : « Bien que j’aime mon quartier, ce n’est pas le plus diversifié culturellement. Rien à voir avec le centre-ville ou encore Parc-Extension, où les langues et les cultures se mélangent. »
VILLERAY
Traduisons : elle aimerait mieux vivre dans un environnement où les Québécois francophones sont moins présents. Il y a trop de Québécois francophones autour d’elle.
Mais c’est là que ça se corse. Elle ajoutait dans son article aimer retourner sur son continent d’origine, où elle vivait depuis trois ans, goûter les charmes de l’homogénéité ethnique. Citons-la : « je suis bien en Asie. Ce sera toujours une de mes maisons. Les gens me ressemblent et ça fait du bien ». Paradoxal, non ?
Osons deux réflexions.
La première : on jugera du degré d’évolution de notre société au degré de minorisation des Québécois francophones. Le Québec serait mieux si nous étions moins là.
ASIE
La seconde : l’homogénéité est toutefois légitime et désirable dans les continents non blancs. L’auteure du texte aime avoir un lieu d’origine où son groupe est clairement dominant. Posons-lui la question : les Québécois auraient-ils droit, eux, de vouloir un pays où leur culture est la norme ? Ou est-ce un privilège réservé aux Asiatiques ?
En gros, tout le monde a droit à son identité historique, sauf les Québécois qui ont fondé ce pays il y a 400 ans et qui n’en ont pas d’autre sur terre. Cela doit être ça, le privilège blanc.