Les restaurants ne veulent pas payer leurs amendes
Inspection
Une association de restaurateurs estime que ses membres mis à l’amende à la suite de visites d’inspecteurs gouvernementaux devraient pouvoir bénéficier d’une absolution conditionnelle durant la pandémie.
Inquiet de la crise qui frappe durement les propriétaires de restaurants, François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec, croit que des mesures d’aide extraordinaires s’imposent.
« C’est certain qu’on aurait aimé que tout arrête et que tout le monde profite d’une absolution conditionnelle [pour les infractions commises], a expliqué M. Meunier. On a bien d’autres chats à fouetter. »
MALPROPRETÉ
Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), 247 restaurants ont été jugés de mars à octobre 2020 pour diverses infractions comme la malpropreté ou des installations inadéquates qui ne respectent pas différentes normes. La somme des contraventions décernées s’élève à 135 000 $.
Une amende fait mal en temps de crise. En septembre dernier, la Brasserie Chez Noël de Dolbeau-Mistassini a été condamnée à payer 750 $, après avoir été sanctionnée pour un problème de compresseur qui affectait sa chambre froide.
Le MAPAQ estime qu’il est trop tôt pour établir un lien entre les contraventions et les fermetures.
« Souvent, ce n’est pas à cause d’une amende qu’un restaurant ferme », a souligné Yohan Dallaire Boily, relationniste au ministère.
Selon des données disponibles sur le site internet du MAPAQ, près de 20 % des entreprises condamnées à payer une contravention (14 sur 79) ont cessé leurs opérations entre le 1er septembre et le 1er novembre 2020.
De son côté, dans un échange de courriels avec l’Agence QMI, le ministère de la Justice a fait savoir qu’une suspension de certains délais pour payer une somme due à un percepteur a été en vigueur de mars à septembre 2020.