Les restrictions se multiplient en Europe
Des manifs de rejet face à la deuxième vague de COVID
LEIPZIG | (AFP) Les restrictions s’enchaînent en Europe et provoquent des manifestations de rejet, comme hier à Leipzig et à Madrid, face à la deuxième vague de l’épidémie de COVID-19, qui continue de battre des records de contamination aux États-Unis.
Des violences ont éclaté à Leipzig, dans l’est de l’Allemagne, entre les forces de l’ordre et des manifestants « antimasques », alors que la police avait ordonné la dissolution d’un important rassemblement contre les restrictions prises face à la pandémie de coronavirus.
La police, qui s’était déployée en masse dans le centre-ville, où se sont rassemblées quelque 20 000 personnes, a indiqué avoir procédé à « des arrestations » sans plus de précisions. Des heurts étaient toujours signalés dans la soirée.
« DICTATURE »
À Madrid, des centaines de complotistes et activistes antivaccins ont manifesté hier le long de la promenade du Prado contre la « dictature » de la COVID-19 et les restrictions imposées par les autorités espagnoles pour tenter d’endiguer l’épidémie.
Les confinements décrétés partout en Europe pour juguler cette nouvelle vague, s’ils sont moins stricts qu’au printemps, sont aussi moins bien acceptés.
De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur hier en Pologne, qui a enregistré un demi-million de cas : cinémas, théâtres, institutions culturelles sont fermés. Dans les centres commerciaux, seuls les magasins jugés essentiels sont ouverts.
La Grèce s’était réveillée hier comme engourdie dans un deuxième confinement, comme avant elle la France, l’Angleterre, l’Irlande et des régions d’Italie. Pour chaque sortie, les Grecs doivent obtenir un feu vert des autorités, par SMS. Des barrages routiers vérifient les permis spéciaux nécessaires pour se déplacer.
PLUS DE 300 000 MORTS
Selon un comptage effectué partir de sources officielles, la pandémie a fait plus de 300 000 morts sur le continent européen, sur plus de douze millions d’infections. C’est la deuxième zone du monde la plus endeuillée, derrière l’Amérique latine et les Caraïbes (plus de 410 000 décès).
La France a dépassé à elle seule hier la barre des 40 000 décès liés à la COVID-19, selon des données publiées par l’agence sanitaire Santé publique France (SpF).
La COVID-19 a fait au moins 1 243 513 morts dans le monde et infecté plus de 49,3 millions de personnes depuis le début de la pandémie, selon un comptage réalisé hier à partir de sources officielles.
L’épidémie explose aux États-Unis, de loin le pays le plus endeuillé avec 236 099 décès dus au nouveau coronavirus. Un total de 127 021 nouveaux cas positifs en 24 heures y ont été recensés vendredi, troisième record quotidien d’affilée.