Trump et l’amère déception
Alléluia, c’en est fini de l’imbuvable Donald Trump à la présidence des États-Unis, une excellente nouvelle assombrie par le fait que plus de 70 millions d’Américains étaient malgré tout encore prêts à lui accorder leur confiance.
La première fois que Trump a été élu, on pouvait croire à une erreur de parcours de la part des électeurs américains. Ils pouvaient avoir surestimé sa capacité à diriger les États-Unis et à occuper ce siège prestigieux.
Mais qu’après quatre ans à le regarder agir, autant de gens aient pu lui accorder leur vote suscite une amère déception.
SOMBRE PORTRAIT
Au centre de diverses allégations de fraude et d’évasion fiscale, d’agression ou de harcèlement sexuel, accusé d’avoir maintes fois cherché à attiser la violence aux États-Unis… Donald Trump passera pourtant à l’histoire comme président des États-Unis pour les mauvaises raisons.
Non seulement l’homme d’affaires a-til semé la discorde au sein de son pays et avec ses principaux alliés, mais il a favorisé le repli sur soi en plus d’inspirer une foule de vils sentiments.
TRUMPISTES
Il suffit en effet d’écrire à son propos pour constater à quel point les trumpistes, ses supporteurs, peuvent faire preuve d’agressivité. Sans arguments valables, ils tombent d’emblée dans les insultes et les informations mensongères. Ils font exactement comme lui, qui leur donne cette impression de légitimité.
« Le Parti républicain est devenu une secte dont Trump est le gourou », écrit Normand Lester, qui s’inquiète de l’évolution d’un pays où domine l’anti-intellectualisme.
L’aversion de Trump pour la science – il a récemment traité les plus éminents scientifiques de son pays d’idiots et a géré la pandémie comme un ignare – n’a d’égale que celle qu’il démontre envers les journalistes et les médias.
L’information fait pourtant partie des piliers qui permettent de distinguer régimes autoritaire et démocratique.
Décidément, cet aveuglement volontaire qui lui a attiré autant de votes devrait tous nous faire réfléchir.